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Vos
remarques et mes réponses
Mon caté
ou "Qu’en
pensez-vous ?"
On peut voir l’ensemble des textes sur
La page cate 1
Ce feuilleton a été publié en 2013
par les éditions Théolib
sous le titre
« Ce qui (m’)importe » :
voir
C’est un feuilleton
hebdomadaire commencé en décembre 2008
mais interrompu et repris
plusieurs fois.
J’avais eu cette envie
bizarre de revisiter les thèmes classiques
de la religion chrétienne,
mais sans ordre ni méthode,
selon l’inspiration du moment,
tels que je les ressentais question par question.
Car il s’agit de questions,
même si, d’aventure, le ton peut en sembler affirmatif.
Je me suis
donc efforcé d’y voir clair… Sans garantie.
On peut aussi se reporter à
la page doxa pour retrouver
l’autre versant
de ces réflexions
hebdomadaires.
![https://jeanalexandre.fr/cate_fichiers/image002.jpg](cate_fichiers/image002.jpg)
D.R.
L’évangile
est-il sympa ?
D’emblée elle m’avait plu, cette initiative, mais à
la réflexion, j’étais moins sûr de moi.
Il s’agit d’une bande de jeunes pasteurs, hommes et
femmes, qui se succèdent dimanche après dimanche sur Internet, pour délivrer en
vidéo un bref message*.
En le découvrant, j’avais immédiatement réagi en le
conseillant à mes lecteurs :
Excellente initiative, novatrice et sympathique.
Avec un petit bémol, toutefois.
Non que le contenu des propos tenus m’ait paru
détonner par rapport à ce que l’on peut attendre de protestants actuels.
Non que le ton, le style, le rythme, le vocabulaire,
la bouille enfin des intervenants m’aient paru inconvenants, bien au contraire.
Mais je me demandais si cette proposition d’évangile
pouvait trouver une écoute attentive ailleurs que dans nos cercles ecclésiaux
et leurs environs.
– Et pourquoi ça ? me suis-je demandé.
Et là je vais être injuste, parce que c’est souvent
pertinent et fort, ce qu’ils disent.
Et aussi parce que je réagis plus sur une impression
que sur le fond de leur parole.
Mais je ressens qu’une part essentielle du message
manque.
Comme d’habitude.
Presque toujours la même part manquante, quel que
soit le lieu où le mode :
La colère, la violence et la souffrance.
Cette part-là de l’ADN de
l’évangile.
Car même quand il soigne et console, il attaque, il
y va au couteau, à la machette.
(Machette, traduction peut-être la plus précise du
mot grec mákhaira que Jésus emploie dans
l’évangile selon Matthieu (10,34) quand il dit : Je ne suis pas venu
amener la paix mais l’épée ; or il s’agissait d’un grand coutelas,
utile à toute sorte de travaux coutumiers aussi bien qu’aux combats de
partisans.)
On s’attend toujours à ce que le discours des gens
d’Église soit empreint de douceur et d’aménité.
Il va de soi qu’ils resteront polis.
On sait d’avance comment ils vont parler, se
comporter ; comment ils le doivent.
Mais l’évangile, lui, bien souvent, taille dans le
vif, lame qui découpe le lard et met les os à nu.
Certes, pour qui se trouve en souffrance, il apporte
paix et consolation, il est un baume.
Mais cela ne va pas sans contestation, voire
destruction, des sources ou des agents du malheur… qui nous environnent, mais
sont aussi, en quelque manière, présents en nous toujours.
Foncièrement, l’évangile n’est ni sympa ni gentil,
et parfois il brûle, tranchant porté au rouge.
Pointant, justement, la souffrance et la violence du
monde et de nous.
C’est que privée de la dure vérité, l’espérance
n’est qu’illusion.
* http://pasteurdudimanche.fr.