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Jean Alexandre
Notice biographique
(2020) d’après le
Dictionnaire biographique des
protestants français
(Éditions de Paris)
Jean ALEXANDRE est né le 30 juin
1937 à Paris, dans le quartier populaire de Charonne (XXe arrondissement), d’un
père ouvrier plombier, d’origine catholique devenu protestant à l’âge adulte,
et d’une mère sténo-dactylo de confession réformée,
issue d’une famille d’origine luthérienne proche du Parti Communiste.
Marié en 1960 à Hélène Demeret (traductrice, professeure
d’allemand puis principale de collège – 1937-2022), ils ont eu quatre enfants,
dont l’un est mort à l’adolescence.
Proche de Roland Barthes dans les années 1970, puis de Henri Meschonnic
qui voyait en lui son seul disciple en matière de traduction biblique, il est
diplômé de la Ve section de l’EPHE et des Facultés de théologie protestante de
Paris et Genève.
Après son baccalauréat et une
expérience comme ouvrier du bâtiment, il poursuit des études de théologie
protestante à la Faculté de Paris puis à celle de Genève (Institut œcuménique
de Bossey) de 1956 à 1961.
Il effectue son service militaire
d’abord dans les RIMa (1961) puis comme secrétaire
d’aumônerie protestante à Madagascar (1962-1963). Après un proposanat
à Strasbourg (Église réformée de Saint-Paul), il est engagé dans le travail
pastoral en équipe à Corbeil-Essonnes (Essonne) de 1964 à 1968, puis, sous
différents statuts, comme animateur biblique régional en Région parisienne
(1968-1976). De 1976 à 1980, il se met au service de la Section des Jeunes du
Mouvement chrétien pour la Paix, au Centre la Garenne (Beauvoisin,
Gard) avant d’entamer un service d’animation socioculturelle à Montpellier
comme directeur du Centre de Rencontre pour Étudiants, le "665",
création du Conseil régional de l’Église réformée (1980-1989). Il participe
dans ce cadre à la création d’une radio libre non-confessionnelle, Radio Clapàs, qui propose chaque semaine deux jours d’émissions
protestantes. Après une année sabbatique à la Faculté de théologie protestante
de Genève, il entre en 1990 au service du DÉFAP (Service protestant de
Mission), à Paris, en tant que secrétaire exécutif chargé des publications
(mensuel "Mission", entre autres), puis est nommé secrétaire général
(1994-1997).
Ayant été ordonné par l’Église
évangélique luthérienne de Paris en 1994, il occupe le poste pastoral de la
paroisse luthérienne de Bon-Secours (Paris XIe) à
partir de 1997, puis, malade, prend prématurément sa retraite en 2000 pour
s’installer avec son épouse dans la commune rurale de Saint-Coutant
(Deux-Sèvres).
Il fait aussi œuvre scientifique.
Il participe aux travaux de la TOB (Psaumes de la Traduction œcuménique de la
Bible, 1972), du Psautier Liturgique œcuménique
(1977) et de la Traduction de la Bible pour la Liturgie de l’Église catholique
(Isaïe, 2013). Il a partagé ses réflexions théologiques, philosophiques, sur l’herméneutique
et l’articulation du politique et de l’idéologique, et ses lectures des textes
bibliques, ses points de vue critiques, dans de nombreuses publications. Il a
ainsi donné des articles à des revues comme Études
Théologiques et Religieuses, Foi & Vie, la Revue d’éthique et de théologie morale, Autres Temps, Cahiers d’éthique sociale et politique, Positions
luthériennes, Perspectives missionnaires, Évangile et Liberté, ou à divers magazines. Il a également publié
de nombreux articles ou chroniques dans l’hebdomadaire Réforme, dont il
a été éditorialiste au début des années 1990.
Parallèlement, il est devenu dès
1976, sous la direction de Régine LACROIX-NEUBERTH, formateur dans le domaine
de la parole publique et de la lecture orale et a exercé en ce domaine dans
diverses institutions publiques.
Jean Alexandre a répondu, en 2004, aux « Questions de
vie » dans Peut-on se remettre d’un
malheur ? (Alain Houziaux,
dir.,
Éd. de l’Atelier). Dans Exils. Un Dieu
qui nous appelle à trop de ruptures (Éditions du Moulin, 2007), ouvrage
repris et augmenté en 2015 sous le titre Retournements (Éd. Olivétan), il retrace « les déplacements de quelques
personnages bibliques qui ont marqué l’histoire ».
Trente ans après ses premiers écrits
dans le domaine, il publie chez L’Harmattan deux essais de sémiologie
biblique : Éden, Huis-clos – une
parabole du Dieu critique. Lecture du récit biblique de Genèse 2, 4b-4,1
(2002) et Jonas ou l’oiseau du malheur.
Variations bibliques sur un thème narratif (2004). En 2014, il publie Ce
qui (m’)importe aux Éditions Théolib,
essai de vulgarisation théologique destiné à un public non préparé, et en 2016,
en écho au précédent, Retour sur la Bible. Un travail, un combat, un
plaisir, chez le même éditeur.
Conteur (on lui doit plusieurs
cassettes audio de lectures de récits bibliques), Jean Alexandre est également poète. Son premier recueil, Autour d’un matin (Minerve éditions), date de 1974. Il
a notamment publié cinq recueils aux Éditions Lambert-Lucas (Limoges), Chants et déchants (2005), Toutes ces mondanités (2008), Les
jours de semaine, suivi de Les Pâques à Charonne (2014), Les
dires du seuil (2017), Le peut-être et l’après (2019), ainsi qu’une
traduction des évangiles considérée comme poème oral, Quatre annonces de paix (2011). On retrouve certains de ses poèmes
dans l’ouvrage collectif Fêter le dire, sous la direction de Jacqueline
ASSAËL (2017, Olivétan), ainsi que dans diverses
revues poétiques. En 2022, les Éditions Jas sauvages (Marseille) publient Lettre à l’angelesse,
anthologie poétique accompagnée de textes sur la poésie.
En 2015, il publie aux Éditions Ampélos Où sont tes gosses ? Charonne années
40, évocation de son enfance faubourienne pendant l’Occupation allemande,
et dont la figure centrale est sa mère, Élise gehant-Alexandre, occupée à cacher des enfants
juifs et à falsifier des cartes d’identité.
Avec Jacques FISCHER, disparu en
2020, il est également l’un des fondateurs du chœur de Gospel Song
"Les Compagnons de l’Arche", créé en 1954 en vue d’un témoignage
évangélique, toujours actif, et au sein duquel il a longtemps chanté.
Il est aussi un militant
politique de base. Rejoignant le théologien Georges CASALIS, il adhère au PSU
en 1964 puis le quitte en 1972 pour le
Parti Socialiste qu’il n’a quitté qu’en 2007.
Enfin, depuis 2006, il entretient
un site personnel sur Internet, d’abord
à cette adresse :
https://alexandre2.pagesperso-orange.fr
puis,
depuis septembre 2023, sur celle-ci :
https://jeanalexandre.fr/Index
On peut trouver la liste de ses publications
en allant sur :
http://pagesperso-orange.fr/alexandre2/publications.htm