Retour à la page d’accueil

Retour à la page Traduire

Envoyer vos remarques : jean.alexandre2@orange.fr

Lire mes Réponses 

 

 

 

 

 

 

L’Annonce de paix

selon marcos

 

 

 

 

Une traduction de l’évangile selon Marc

 

N.B. – On pourra trouver en fin de texte quelques réflexions sur cette traduction

ainsi que quelques indications pratiques concernant la lecture à haute voix ou à

mi-voix.

Pour lire les remarques des lecteurs, impatiemment attendues, ainsi que mes

réponses, cliquer sur : messages

 

 

Pour atteindre un chapitre

cliquer sur le numéro correspondant :

                                                                                                           

1    2    3    4    5    6    7    8    9    10    11    12    13    14    15    16 

 

sur cette traduction

 

 

 

 

                    Ce que tu aimes, c’est cette histoire en elle-même, dans sa pureté parfaite.

                                                                                                                    Gao Xingjian

 

 

 

Ch. 1

Commencement – de l’annonce de paix de Jessous

messie – fils de Dieu 

 

Selon – ce qui est écrit dans Essáïas ––– le prophète  

Voici – j’envoie mon messager devant ta face ––– il aplanira ton chemin

Voix de celui qui clame ––– Dans le désert – préparez le chemin de Seigneur

rendez droites ses voies

Est arrivé – Jôánnès        

il pratiquait l’immersion – dans le désert    

Et il proclamait une immersion – changement de sens

pour – effacer les erreurs passées

Et sortait – vers lui – tout le pays joudéen ––– et ceux de la Sainte-Salem – eux tous   

et ils étaient immergés par lui – dans le fleuve Jordánès ––– avouant leurs erreurs passées

Et Jôánnès – était vêtu de poil de chameau – un pagne de peau autour des reins

et il mangeait des sauterelles – et du miel sauvage

Et il proclamait il disait ––– Celui ––– qui est plus fort que moi ––– il vient – derrière moi

lui pour qui – je ne suis pas digne ––– de me courber – pour délier – la courroie de ses sandales

Moi – je vous ai immergé – par l’eau    

mais lui ––– il vous immergera – dans un souffle saint

 

Et ce fut – qu’en ces jours-là – Jessous – est venu ––– de Nazarèt de la Galiléenne

et il a été immergé dans le Jordánès – par Jôánnès 

Et aussitôt – quand il est remonté hors de l’eau – il a vu les cieux se déchirer

et le souffle – comme une colombe ––– descendre vers lui

Et une voix – venue des cieux

Toi – tu es mon fils – le bien-aimé ––– en toi je me suis plu

 

Et aussitôt ––– le souffle – le jette ailleurs          

vers le désert

Et il était dans le désert – quarante jours ––– tenté par le Satân

et il était avec les bêtes ––– et les messagers – le servaient

 

Mais après que Jôánnès – a été livré ––– Jessous – est venu dans la Galiléenne

il a proclamé – l’annonce de paix – de Dieu

Et il a dit ceci ––– Le temps est accompli ––– et le règne de Dieu – s’est approché

changez de sens ––– et croyez en l’annonce de paix

 

Et il est passé – au bord de la mer de la Galiléenne ––– il a vu Símôn – et Andréas le frère de Símôn

ils jetaient le filet dans la mer – car ils étaient pêcheurs

Et Jessous leur a dit ––– Venez derrière moi

et je vous ferai devenir des pêcheurs ––– d’humains

Et aussitôt – ils ont laissé les filets

ils l’ont suivi

Et il a un peu avancé ––– il a vu – Jácôbos – celui de Zébédéos ––– et Jôánnès son frère

et eux – dans le bateau – réparaient les filets

Et aussitôt – il les a appelés ––– et ils ont laissé leur père – Zébédéos – dans le bateau – avec les employés

ils sont partis ––– derrière lui

 

Et ils ont pénétré – dans Cafarnaoum    

et au sabbat – aussitôt – il est entré dans le lieu de réunion ––– il enseignait

Et ils étaient frappés – par son enseignement    

car lui les enseignait – comme ayant un pouvoir ––– et non – comme les lettrés

Et aussitôt ––– il y avait – dans leur lieu de réunion – quelqu’un ––– dans un souffle impur

et – il a hurlé

Il a dit – Qu’y a-t-il – entre nous et toi ––– Jessous Nazarène ? 

tu es venu nous perdre ––– je sais qui tu es – toi ––– le saint de Dieu

Et Jessous l’a menacé il a dit – Muselle-toi

et sors de celui-ci

Et le souffle impur – l’a secoué

et il a hurlé – à grande voix ––– il est sorti de lui

Et ils ont tous été terrifiés – jusqu’à s’interroger entre eux ––– ils ont dit

Qu’est-ce que c’est – un enseignement nouveau – avec un pouvoir ?

Et aux souffles impurs – il commande

et ils lui obéissent

Et sa renommée – est sortie aussitôt – partout

dans toute la région de la Galiléenne

 

Et aussitôt – ils sont sortis du lieu de réunion

ils sont allés – dans la maison de Símôn et Andréas ––– avec Jácôbos et Jôánnès 

Mais la belle-mère de Símôn – était couchée – fiévreuse

et aussitôt – on lui parle d’elle

Et il s’est approché ––– il l’a levée – en prenant sa main – et la fièvre l’a laissée         

et elle les servait

 

Et le soir venu – quand le soleil s’est couché    

on portait devant lui – tous ceux qui allaient mal – et les possédés de démons

Et il y avait – la ville entière

rassemblée ––– devant la porte

Et il a guéri – nombreux – ceux qui allaient mal ––– de diverses maladies

et il a jeté dehors – de nombreux démons

Et il n’a pas laissé parler – les démons

parce que ––– ils l’avaient reconnu

 

Et le matin – dans la nuit noire – il s’est levé il est sorti

et il est parti vers un lieu désert ––– et là – il priait 

Et Símôn – est parti à sa recherche    

ceux aussi – qui étaient avec lui 

Et ils l’ont trouvé – et ils lui ont dit ceci

Tous te cherchent

Et il leur a dit ––– Allons ailleurs – dans les bourgs voisins ––– afin que là aussi – je fasse l’annonce

car c’est pour cela – que je suis sorti

Et – il est allé l’annoncer – dans leurs lieux de réunion – dans toute la Galiléenne    

et il a jeté les démons dehors

 

Et un lépreux – est venu devant lui ––– il l’a supplié – et il lui a dit ceci    

Si tu le veux – tu pourras me purifier

Et il a été remué au ventre ––– il a tendu la main il l’a touché ––– et il lui a dit

Je le veux – sois purifié

Et aussitôt – la lèpre l’a quitté

et il a été purifié

Et il l’a menacé

il l’a jeté dehors

Et il lui a dit – Regarde ––– ne dis rien à personne – mais va-t-en te montrer au prêtre

et offre – pour ta purification – ce que Moïssès – leur a prescrit – comme attestation  

Mais celui-là est sorti – il s’est mis à proclamer – grandement

et à divulguer l’histoire ––– au point qu’il ne pouvait plus se montrer ––– entrer dans une ville

Mais il était dehors – dans des lieux déserts

et on venait – de partout – auprès de lui

  

Ch. 2

Et il est revenu – à Cafarnaoum

après quelques jours – on a entendu qu’il était dans la maison

Et les gens se sont assemblés – nombreux ––– au point de ne plus avoir d’espace – même près de la porte

et il leur disait la parole

 

Et l’on vient – on lui apporte un paralytique – porté par quatre hommes

et ils ne pouvaient pas l’amener – jusqu’à lui – à travers la foule

ls ont découvert le toit – là où il était – et ils ont fait un trou

ils font descendre – le brancard – où le paralytique était couché

Et Jessous – voit leur foi ––– il dit au paralytique

Garçon – tes erreurs passées – sont effacées

Mais certains des lettrés étaient là ––– assis

et ils se disaient – dans leur cœur

Pourquoi – celui-là – dit-il cela ––– il blasphème

qui – peut effacer les erreurs passées ––– sinon un seul ––– Dieu ?

Et aussitôt – Jessous a connu – par son souffle – qu’ils se disent cela en eux-mêmes

il leur dit ––– Pourquoi – vous dites-vous cela – dans vos cœurs ?

Quel est – le plus facile ––– dire au paralytique – Tes erreurs passées sont effacées 

ou dire – Relève-toi ––– prend ton brancard – et marche ?

Mais c’est – pour que vous sachiez – qu’il a pouvoir ––– le fils de l’humain

d’effacer les erreurs passées – sur la terre

Il dit au paralytique ––– Je te dis – Relève-toi

prends ton brancard et va-t-en – dans ta maison

Et il s’est relevé ––– et aussitôt il a pris son brancard – il est sorti devant tous – au point de tous les stupéfier

et tous glorifiaient Dieu ils disaient ––– Jamais nous n’avons vu cela

 

Et il est sorti – de nouveau – au bord de la mer    

et toute la foule venait à lui – et il les enseignait

Et au passage il a vu Lévi – celui d’Alféos – assis à l’octroi ––– et il lui dit Suis-moi ––– et il s’est levé il l’a suivi

et il lui est arrivé – d’être installé à table dans sa maison    

Et de nombreux collecteurs de taxe – et de fautifs – se mettaient à table – avec Jessous et ses disciples

car ils étaient nombreux – et ils le suivaient

Et les lettrés des farisséens – voient ––– qu’il mange – avec les fautifs et les collecteurs de taxe

ils disaient à ses disciples ––– Pourquoi – est-ce avec les collecteurs de taxe et les fautifs ––– qu’il mange ?

Et Jessous l’entend il leur dit ––– Ils n’ont pas besoin – les vigoureux – du médecin ––– mais les malportants

je ne suis pas venu appeler – des justes ––– mais des fautifs

 

Et – les disciples de Jôánnès – et les farisséens – faisaient le jeûne

et ils viennent – et ils lui disent

Pour quelle raison – les disciples de Jôánnès – et les disciples des farisséens – font le jeûne

mais tes disciples – ne font pas le jeûne ?

Et Jessous leur dit ––– Les garçons du mariage ––– quand le marié est avec eux – vont-ils faire le jeûne ?

tout le temps – qu’ils ont le marié avec eux ––– ils ne peuvent pas – faire le jeûne

Mais des jours vont venir – où le marié leur est enlevé   

et alors ––– ils vont faire le jeûne ––– ce jour-là

 

Personne ne coud – une pièce – en étoffe brute – sur un vêtement vieux    

et sinon – le tout s’en va de lui ––– du neuf au vieux ––– et la déchirure devient pire

Et personne ne verse un vin nouveau – dans des outres – vieilles

mais sinon ––– le vin va déchirer les outres – et l’on perd – le vin – et les outres

Mais – un vin nouveau

dans – des outres neuves

 

Et il lui arrive – au sabbat ––– de marcher – en coupant par les champs    

et ses disciples – se sont mis à faire un chemin – en arrachant les épis

Et les farisséens lui disaient – Regarde    

pourquoi font-ils – au sabbat – ce qui n’est pas permis ?

Et il leur dit – N’avez-vous jamais – su ––– ce que David – a fait

quand il s’est trouvé démuni ––– et qu’il a eu faim ––– lui – et ceux qui étaient avec lui

Comment il est entré – dans la maison de Dieu ––– Abiathar étant prêtre

et a mangé – les pains de la présentation

Eux qu’il n’est pas permis de manger – sauf – aux prêtres ?

et il en a donné aussi – à ceux qui se trouvaient avec lui

Et il leur a dit ––– Le sabbat ––– à cause de l’humain – est advenu

et non l’humain – à cause du sabbat

Ainsi – il est seigneur – le fils de l’humain

aussi – du sabbat 

 

Ch. 3

Et il est entré – de nouveau – dans le lieu de réunion

et il y avait là quelqu’un ––– qui avait la main – sèche 

Et ils le surveillaient – pour voir – si – au sabbat – il allait le guérir

afin qu’ils puissent – l’accuser

Et il dit – à l’homme à la main sèche

Lève-toi ––– au milieu

Et il leur dit – Est-il permis – au sabbat – de faire du bien – ou de mal faire ––– une vie – la sauver ou la tuer ?

mais eux se taisaient

Et il les a regardés tous ensemble – avec colère ––– il souffrait de la dureté de leur cœur

il dit à l’homme – Étends la main ––– et il a étendu la main – et sa main a été rétablie

Et les farisséens sont sortis

aussitôt – avec les hèrôdiens – ils discutaient à son propos – du moyen – de le faire disparaître 

 

Et Jessous – est reparti avec ses disciples

vers la mer

Et un très grand nombre de gens – depuis la Galiléenne et depuis la Judéenne

et depuis la Sainte-Salem – et depuis l’Idouméenne

Et au-delà du Jordánès – et autour de Tyr et Sidôn

un nombre de gens – très grand ––– a entendu tout ce qu’il faisait – est venu vers lui

Et il a dit à ses disciples – qu’un bateau – soit tenu prêt pour lui

à cause de la foule ––– afin qu’ils ne l’étouffent pas

Car il en a guéri – beaucoup

au point que se jettent sur lui – afin de le toucher – tous ceux qui avaient des souffrances

Et les souffles impurs – quand ils le voyaient – tombaient devant lui – et criaient ––– ils disaient ceci

Toi ––– tu es le fils de Dieu

Et – il les menaçait beaucoup

afin qu’ils ne le fassent pas – paraître

 

Et il monte à la montagne – et il appelle à lui ––– ceux qu’il voulait

et ils sont allés vers lui

Et il en a institué – douze

afin qu’ils soient avec lui ––– et qu’il les envoie – faire l’annonce

Et – avoir le pouvoir

de jeter dehors – les démons

 

Et il a institué – les douze

il a imposé un nom à Símôn ––– Roc

Et Jácôbos – celui de Zébédéos ––– et Jôánnès le frère de Jácôbos

et il leur a imposé un nom – Boanergués – qui signifie Fils du Tonnerre

Et Andréas – et Fílippos – et Bartholoméos – et Matthéos – et Thômas

et Jácôbos celui d’Alféos – et Thaddéos – et Símôn le Cananéen

Et – Joúdas Iscariôth

celui-là même – qui l’a livré

 

Et il vient à la maison – et la foule – se réunit de nouveau

au point ––– qu’ils ne peuvent – même plus – manger du pain

Et ceux de chez lui – ont entendu ––– ils sont venus le prendre

car ils disaient ceci ––– Il n’est plus lui-même

 

Et les lettrés ––– ceux – de la Sainte-Salem – qui étaient descendus ––– disaient ceci ––– Il a Béelzéboul

et ceci ––– Par le prince – des démons – il jette dehors – les démons 

Et – il les a appelés à lui ––– en paraboles il leur disait

Comment peut-il – Satân – jeter dehors Satân ? 

Et si un royaume – contre lui-même – se divise

il ne peut pas tenir – ce royaume-là 

Et si – une maison – contre elle-même se divise

elle ne pourra pas – cette maison-là – tenir

Et si le satân ––– se dresse contre lui-même – et s’il est divisé

il ne peut pas tenir – mais c’est là sa fin

Mais nul ne peut – dans la maison du puissant ––– entrer piller ses affaires

s’il n’a pas – d’abord – lié le puissant ––– et alors – sa maison – il va la piller

 

Amèn – je vous dis ceci ––– tout – sera effacé – pour les fils des humains

les erreurs commises – et les blasphèmes ––– autant – qu’ils auront pu blasphémer

Mais celui qui a blasphémé – contre le souffle – le saint ––– ce n’est pas effacé pour lui – pour la durée du temps

mais il est coupable ––– d’une erreur commise – pour la durée du temps

En effet – ils avaient dit

Un souffle impur – est en lui

 

Et sa mère est venue – et ses frères

et ils sont restés dehors ––– ils ont envoyé vers lui – ils l’ont fait appeler

Et une foule – autour de lui – était assise

et on lui dit – Voici ta mère et tes frères ––– dehors ––– ils te cherchent

Et – il leur répond il dit

Qui est ma mère ––– et mes frères ?

Et il regarde tout autour – ceux qui sont en cercle – assis autour de lui

il dit – Voici ma mère et mes frères

Celui – qui ferait la volonté de Dieu

celui-là ––– est mon frère ––– et ma mère

 

Ch. 4

Et de nouveau – il s’est mis à enseigner – au bord de la mer

et se rassemble auprès de lui – une foule très nombreuse

Au point – pour lui ––– de monter s’asseoir sur un bateau – sur la mer

et toute la foule – face à la mer – était à terre

Et il leur enseignait – en paraboles – beaucoup de choses

et il leur disait – dans son enseignement

 

Entendez

voici – le semeur est sorti semer

Et ce fut – tandis qu’il semait – qu’il en est tombé – au bord du chemin

et les oiseaux sont venus – et ils ont tout mangé

Et un autre – est tombé sur la pierraille ––– là – où il n’y a pas beaucoup de terre

et aussitôt il a levé ––– parce que – sans profondeur – est la terre

Et quand le soleil – s’est levé ––– il a été brûlé

et – parce qu’il n’avait pas de racine – il a séché

Et un autre est tombé – dans les épines ––– et les épines ont monté – et elles l’ont étouffé

et du fruit ––– il n’en a pas donné

Et d’autres – sont tombés – dans la belle terre ––– et ils donnaient – du fruit qui montait – qui augmentait

et ils portaient – l’un trente – et l’un – soixante ––– et l’un ––– cent 

Et il disait ––– Qui – a des oreilles pour entendre

qu’il entende

 

Et quand il s’est trouvé à l’écart – ceux de son entourage l’interrogeaient – avec les douze

sur les paraboles

Et il leur disait ––– À vous – a été donné le secret – du règne de Dieu

mais à ceux-là – ceux du dehors ––– tout arrive en paraboles

Afin qu’en regardant – ils regardent et ne voient pas

et qu’en entendant ––– ils entendent – et ne comprennent pas

Qu’ils ne fassent jamais retour

et que pour eux – rien ne soit effacé

 

Et il leur dit ––– Vous ne voyez pas – cette parabole

et comment – toutes les paraboles – allez-vous les connaître ? 

Le semeur – sème

la parole

Mais certains ––– sont au bord du chemin – où est semée la parole

et quand ils entendent – aussitôt vient le satân ––– et il enlève – la parole semée en eux

Et – certains sont sur la pierraille – où ils sont semés

eux – quand ils entendent la parole ––– aussitôt – ils la reçoivent avec joie 

Et ils n’ont pas de racine – en eux-mêmes ––– mais ils sont – hâtifs

que survienne ensuite – affliction ou persécution ––– ils chutent

Et d’autres – sont dans les épines – où ils sont semés

ceux-là ils ont – entendu la parole

Et les soucis du monde – et l’appât de la richesse – et les désirs de toute sorte – pénètrent

et ils étouffent la parole ––– et elle devient stérile

Et ceux – qui sont sur la belle terre ––– où ils ont été semés  

eux – ils entendent la parole – et ils l’accueillent

Et ils portent du fruit

l’un trente – et l’un soixante – et l’un cent

 

Et il leur disait ––– La lampe vient-elle – pour être mise sous le seau – ou sous le lit

non pour être mise – sur le lampadaire ?

Car rien n’est caché – sauf pour être mis en évidence

et rien – n’arrive en cachette – sinon pour devenir évident

Si quelqu’un – a des oreilles pour entendre

qu’il entende

Et il leur dit ––– Regardez à ce que vous entendez

par la mesure dont vous mesurez – il vous sera mesuré ––– et il vous sera – imputé

Car à celui qui a – on donnera

et à celui qui n’a pas ––– même ce qu’il a – on le prendra

 

Et il disait ––– Ainsi – est le règne de Dieu

comme quelqu’un – qui aurait jeté la semence – sur la terre

Et qu’il dorme – et qu’il reste éveillé – nuit et jour ––– et la semence germe – et elle grandit

comment ? ––– il ne sait pas

D’elle-même – la terre porte du fruit

herbe d’abord – épi ensuite – blé ensuite plein l’épi

Et quand s’offre le fruit ––– aussitôt – il envoie la faucille

parce qu’elle est là – la moisson

 

Et il disait – À quoi comparons-nous ––– le règne de Dieu

ou dans quelle parabole – le plaçons-nous ?

Comme ––– une graine de moutarde

qui est – quand elle est semée sur la terre – la plus petite – de toutes les semences – qui sont sur la terre

Et quand elle est semée – elle monte

et elle devient plus grande – que toutes les plantes

Et elle fait de grandes branches

si bien qu’ils peuvent – sous son ombre – les oiseaux du ciel ––– s’abriter

 

Et – par de semblables paraboles ––– nombreuses ––– il leur parlait la parole

du moins ––– ce qu’ils étaient capables d’entendre

Et sans paraboles – il ne leur parlait pas

mais à l’écart – à ses propres disciples – il expliquait tout

 

Et il leur dit ce jour-là – le soir venu

Passons de l’autre côté

Et ils l’emmènent – ils laissent la foule

de sorte – qu’il était dans le bateau – et d’autres bateaux étaient avec lui

Et survient – un grand tourbillon de vent

et les vagues – se jetaient sur le bateau – au point que déjà ––– le bateau se remplissait

Et lui – était à la poupe – il dormait sur le coussin ––– et ils le réveillent

et ils lui disent Maître ––– tu ne t’en soucies pas – nous sommes perdus

Et il s’est réveillé il a grondé le vent ––– et il a dit à la mer – Tais-toi – muselle-toi

et le vent s’est apaisé ––– et ce fut un grand calme 

Et il leur a dit – Pourquoi avez-vous peur ?

n’avez-vous toujours pas ––– foi ?

Et ils ont craint – pris d’une grande crainte ––– et ils se disaient l’un l’autre

Mais qui est celui-ci ––– pour que même le vent et la mer – l’écoutent ?

                                                                                                                           

Ch. 5

Et ils sont allés – de l’autre côté de la mer

vers le pays – des Guérassènes

Et il est sorti du bateau ––– aussitôt – est venu à sa rencontre – venant des tombeaux

quelqu’un – dans un souffle impur

Il avait sa demeure – dans les tombeaux ––– et même à une chaîne – on ne pouvait l’attacher

parce que souvent – par des entraves et à des chaînes – il avait été attaché

Et les chaînes – avaient été brisées par lui – et les entraves cassées

et personne – n’avait la force de le maîtriser

Et sans cesse – nuit et jour – dans les tombeaux – et dans les montagnes ––– il criait

et il se tailladait – avec des pierres

Et il a vu Jessous – de loin

il a couru – et il s’est prosterné devant lui

Et il a crié à grande voix – il a dit ––– Qu’ai-je à faire avec toi – Jessous fils du Dieu très-haut 

je t’en adjure par Dieu ––– ne me tourmente pas

Car il lui disait

Sors – souffle impur – hors de cet homme-là

Et il l’interrogeait ––– Quel est ton nom ? 

et il lui dit ––– Légion – est mon nom – parce que nous sommes nombreux

Et il le suppliait beaucoup

pour qu’il ne les envoie pas – hors du pays

Il y avait là – près de la montagne

un grand troupeau de cochons – qui paissait

Et ils le supplièrent – ils disaient

Envoie-nous dans les cochons – pour que nous entrions en eux

Et il le leur a permis

et les souffles impurs sont sortis ––– ils sont entrés – dans les cochons

Et le troupeau – s’est élancé en bas de la falaise – dans la mer ––– environ deux mille

et ils étaient étouffés – dans la mer

Et ceux qui les faisaient paître – se sont enfuis – et ils l’ont annoncé à la ville et aux champs

et l’on est venu voir ––– Qu’est-ce qui s’est – passé ?

Et ils viennent auprès de Jessous – et ils regardent le possédé de démons

il est assis – habillé – et sain d’esprit ––– lui qui avait eu le – Légion ––– et ils ont eu peur

Et on leur a raconté ––– ceux qui ont vu

ce qui est arrivé au possédé de démons – et l’affaire des cochons

Et ils se sont mis – à le supplier

de s’éloigner de leur territoire

Et alors qu’il montait dans le bateau

l’ancien possédé de démons l’a supplié – pour être avec lui

Et il ne le lui a pas permis ––– mais il lui dit – Va-t-en dans ta maison – auprès des tiens

et annonce-leur – tout ce que le Seigneur a fait pour toi – et – qu’il a eu pitié de toi

Et il est parti – et il s’est mis à proclamer dans les Dix-Villes – tout ce qu’a fait pour lui ––– Jessous

et tous – s’en étonnaient

 

Et Jessous a traversé – dans le bateau – à nouveau – vers l’autre rive

une foule nombreuse – s’est assemblée auprès de lui ––– et il était au bord de la mer

Et vient un des chefs d’assemblée – du nom de Jáïros

et – il le voit il tombe à ses pieds

Et il le supplie beaucoup ––– il dit ceci ––– Ma petite fille est à la fin

il faut que tu viennes ––– que tu imposes les mains sur elle ––– qu’elle soit sauvée – et qu’elle vive

Et il est allé avec lui

et le suivait – une foule nombreuse – et elle le serrait de près

 

Et – une femme – avait un écoulement de sang

depuis douze ans

Et elle avait beaucoup souffert par de nombreux médecins – et elle avait dépensé tout ce qu’elle avait

et elle n’en avait bénéficié en rien – mais son état empirait plutôt 

Elle avait entendu parler de Jessous ––– elle était allée – dans la foule – par derrière

elle a touché son vêtement

Car elle disait ceci ––– Si je touche au moins ses vêtements

je serai sauvée

Et aussitôt – sa source de sang s’est asséchée

et elle a connu – dans son corps – qu’elle est guérie du supplice

Et aussitôt – Jessous a connu en lui-même – la force sortie de lui

il s’est retourné – dans la foule ––– il disait ––– Qui – m’a touché les vêtements ?

Et ses disciples lui disaient – Tu regardes la foule – elle te serre de près ––– et tu dis

Qui m’a touché ?

Et – il regardait tout autour

pour voir – celle qui a fait cela

La femme – effrayée et tremblante – savait ce qui lui était arrivé

elle est venue – et elle est tombée devant lui ––– et elle lui a dit toute la vérité

Il lui a dit – Fille ––– ta foi t’a sauvée

va en paix – et sois guérie de ton supplice

 

Il lui parlait encore – de chez le chef d’assemblée on vient dire – Ta fille est morte

pourquoi – fatiguer encore le maître ?

Jessous a surpris la parole prononcée ––– il dit au chef d’assemblée

N’aie pas peur – aies seulement foi

Et il n’a gardé personne avec lui – pour l’accompagner

si ce n’est Roc et Jácôbos – et Jôánnès le frère de Jácôbos

Et ils vont – à la maison du chef d’assemblée

et il constate un tumulte ––– et des gens en pleurs – et en grandes lamentations

Et il entre – il leur dit – Pourquoi ce tumulte – et ces pleurs ?

l’enfant n’est pas morte – mais elle dort

Et ils se moquaient de lui ––– il les jette tous dehors

il prend le père de l’enfant – et la mère – et ceux qui sont avec lui – et il entre – là où était l’enfant

Et il prend la main de l’enfant – il lui dit Talitha koum

ce qui se traduit – Petite fille ––– je te dis Réveille-toi

Et aussitôt – la jeune fille se lève et elle marche ––– car elle avait douze ans

et ils ont été stupéfiés – aussitôt – par une stupeur ––– immense

Et il leur a beaucoup recommandé – que personne ne le sache

et il dit – de lui donner à manger

 

Ch. 6

Et il est parti de là ––– et il vient – dans sa patrie

et ses disciples le suivent                                                                                  

Et le sabbat arrive ––– il s’est mis à enseigner – dans le lieu de réunion

et beaucoup d’auditeurs étaient étonnés – ils disaient

D’où lui vient cela ––– et quelle est la sagesse – donnée à celui-ci

et ces actes de puissance – advenus par ses mains

N’est-ce pas le charpentier – le fils de María ––– et frère de Jacôb et de Jôssèt et de Joúda et de Símôn

et ses sœurs ne sont-elles pas ici – chez nous ? ––– et ils ont trouvé en lui – une cause de chute

Et Jessous leur disait

Un prophète n’est sans valeur – que dans sa patrie ––– et parmi ses parents – et dans sa maison

Et il ne pouvait faire là – aucun acte de puissance

il a seulement – imposé les mains à quelques infirmes – et les a guéris

Et il s’étonnait de leur manque de foi

et il parcourait les villages – à la ronde – et il enseignait

 

Et il a appelé les douze – et s’est mis à les envoyer deux à deux

et il leur donnait autorité – sur les souffles impurs

Et il leur a recommandé – de ne rien emporter en route ––– si ce n’est seulement – un bâton 

pas de pain – pas de besace – pas de monnaie dans la ceinture

Mais chaussez-vous de sandales

et ne mettez pas deux tuniques

Et il leur disait

Où que vous entriez – dans une maison ––– restez-y – jusqu’a ce que vous partiez de là

Et si quelque lieu – ne vous accueille pas – et si l’on ne vous écoute pas ––– partez de là

secouez la poussière de sous vos pieds – pour eux – comme attestation 

Et ils sont partis

ils ont proclamé – qu’on ait à changer de sens

Et ils jetaient de nombreux démons – dehors

et ils oignaient d’huile de nombreux infirmes – et ils les guérissaient

 

Et le roi Hèrôdès l’a entendu – car son nom est devenu célèbre

et l’on disait ceci

Jôánnès – l’immergeur – est réveillé d’entre les morts

et c’est pour cela – que s’opèrent par lui des actes de puissance

D’autres disaient ceci ––– C’est Èlías

d’autres disaient ceci ––– Un prophète – comme l’un des prophètes

Hèrôdès l’a entendu ––– il disait

Celui que moi – j’ai décapité – c’est lui qui a été réveillé

 

Car c’est lui – Hèrôdès – qui a fait arrêter Jôánnès – et l’a fait enchaîner en prison

à cause d’Hèrôdiáda – la femme de Fílippos – son frère ––– parce qu’il l’a épousée

Car Jôánnès – disait à Hèrôdès ceci

Il ne t’est pas permis – d’avoir la femme de ton frère

Et Hèrôdiáda en avait contre lui – et elle voulait le tuer

et elle ne pouvait pas

Car Hèrôdès – avait peur de Jôánnès ––– il le savait homme juste et saint – et il le protégeait

et quand il l’entendait – il était très embarrassé ––– il l’entendait avec plaisir 

Et un jour propice est survenU – quand Hèrôdès – pour son anniversaire – a offert un festin à ses grands

et aux officiers supérieurs – et aux notables de la Galiléenne

Et la fille de cette Hèrôdiáda est entrée – et elle a dansé ––– et elle a plu à Hèrôdès – et aux convives

le roi – a dit à la jeune fille ––– Demande-moi ce que tu veux ––– et je le donnerai

Et il lui a juré ––– Ce que tu me demanderais – je le donnerais

jusqu’à la moitié de mon royaume

Et elle est sortie – elle a dit à sa mère ––– Que vais-je demander ?

elle a dit ––– La tête – de Jôánnès l’immergeur

Et aussitôt elle est entrée – en hâte – auprès du roi – et elle a demandé elle a dit

Je veux que tout de suite ––– tu me donnes sur un plat – la tête de Jôánnès l’immergeur

Et le roi s’en est affligé

à cause des serments – et des convives – il n’a pas voulu la repousser

Et aussitôt – le roi a envoyé un surveillant – il a ordonné qu’on apporte sa tête

                                                                                                                              

et il est parti – il l’a décapité dans la prison

Et il a apporté sa tête – sur un plat – et il l’a donnée à la jeune fille

et la jeune fille – l’a donnée à sa mère

Et ses disciples l’ont entendu

ils sont venus – et ils ont enlevé son cadavre – et ils l’ont mis dans un tombeau

 

Et les envoyés – se sont rassemblés autour de Jessous

et ils lui ont annoncé tout ce qu’ils ont fait – et tout ce qu’ils ont enseigné

Et il leur dit ––– Vous – venez à l’écart – dans un lieu désert – et reposez-vous un peu

car ceux qui venaient – et ceux qui s’en allaient – étaient nombreux

Et même pour manger – ils n’avaient pas le temps

et ils sont partis dans le bateau ––– vers un lieu désert – à l’écart

Et on les a vus s’y rendre ––– et beaucoup l’ont su

et à pied – de toutes les villes ––– ils y sont accouru – et les ont devancés

Et il est sorti il a vu une foule nombreuse

et il a été remué au ventre pour eux

Parce qu’ils étaient – comme des brebis qui n’ont pas de berger

et il s’est mis à leur enseigner – beaucoup de choses

 

Et déjà – beaucoup de temps avait passé ––– les disciples s’approchaient de lui

ils disaient ––– Le lieu est désert – et déjà beaucoup de temps a passé

Libère-les – qu’il partent dans les environs

dans la campagne et les villages – pour s’acheter à manger

Il a répondu il a dit ––– Donnez-leur vous-mêmes à manger

et ils lui disent – Allons-nous partir – acheter pour deux cents dinars de pain – et leur donner à manger ?

Il leur dit – Combien de pain avez-vous ? ––– Allez voir

et quand ils le savent ils disent ––– Cinq – et deux poissons

Et il leur a commandé – de les installer tous

groupe par groupe – sur l’herbe verte

Et ils se sont installés

rangée par rangée – par cent et par cinquante

Et il a pris – les cinq pains et les deux poissons – il a levé le regard vers le ciel

il a béni et partagé les pains

Et il les a donnés aux disciples – pour qu’ils les distribuent

et les deux poissons – il les a répartis pour tous

Et ils ont tous mangé

et ils ont été rassasiés

On a emporté les morceaux ––– le contenu de douze couffins – et le reste des poissons

et ils étaient – ceux qui ont mangé les pains ––– cinq mille hommes

 

Et aussitôt – il a obligé ses disciples – à monter dans le bateau

et à le précéder vers l’autre rive – près de Bèthsaïda ––– pendant que lui renvoie les gens 

Et – il les a congédiés

il est allé dans la montagne pour prier 

 

Et le soir est venu

le bateau était au milieu de la mer ––– et lui – seul à terre

Et il les a vus s’échiner à ramer – car le vent était contraire

vers la quatrième veille de la nuit – il est allé vers eux en marchant sur la mer

Et il a voulu les dépasser

ils l’ont vu marcher sur la mer – ils ont cru à une apparition – et ils ont hurlé

Car tous l’ont vu – et ils se sont affolés

aussitôt il a parlé – et il leur dit ––– Ayez confiance – c’est moi ––– n’ayez pas peur

Et il est monté auprès d’eux dans le bateau ––– et le vent s’est apaisé

et à l’extrême – outre mesure – en eux-mêmes ils ont été stupéfaits 

Car ils n’avaient – rien compris ––– au sujet des pains

mais en eux – le cœur s’était endurci

 

Et – ils ont achevé la traversée

ils sont arrivés à terre à Guennèsarét ––– et ils ont accosté

Et ils sont sortis du bateau ––– aussitôt – les gens l’ont reconnu

ils ont parcouru – toute cette région-là

Et l’on s’est mis – sur les grabats – à transporter ceux qui allaient mal

– où l’on entendait qu’il se trouvait

Et là où il arrivait ––– village – ou ville – ou campagne

sur les places – on déposait les malades

Et on le suppliait – qu’au moins la frange de son vêtement ––– on puisse toucher

et tous ceux qui le touchaient – étaient sauvés 

 

Ch. 7

Et s’assemblent auprès de lui – les farisséens

et quelques-uns des lettrés – qui venaient de la Sainte-Salem

Et ils ont vu – certains de ses disciples

les mains impures – c’est-à-dire non lavées – qui mangent le pain

Car les farisséens ––– et tous les Joudéens ––– s’ils ne se lavent les mains jusqu’au coude – ne mangent pas

ils maintiennent – la tradition des anciens

Et venant de la place publique – s’ils ne se sont pas trempés

ils ne mangent pas

Et il y a beaucoup d’autres choses – qu’ils ont reçues – à maintenir

lavage de coupes – et de vases – et de plats de bronze

Et l’interrogent – les farisséens et les lettrés ––– Pourquoi tes disciples

ne marchent-ils pas – selon la tradition des anciens ––– mais les mains impures – mangent le pain ? 

Il leur a dit ––– Il a bien prophétisé – Essaías – à votre sujet – les imposteurs ––– comme il est écrit

Ce peuple – m’honore des lèvres ––– leur cœur – est loin de moi

C’est en vain – qu’ils me rendent un culte

ils enseignent – des enseignements d’humains 

Vous laissez le commandement – de Dieu

vous maintenez – la tradition des humains

 

Et il leur disait – Vous repoussez bien – le commandement de Dieu

pour maintenir votre tradition

Car Moïssès a dit – Honore ton père et ta mère

et qui maudit père ou mère – qu’il disparaisse dans la mort

Vous – vous dites ––– Quand un homme dira au père – ou à la mère

Est corbân – c’est-à-dire offrande – ce dont tu pourrais bénéficier de moi

Vous lui permettez – de ne plus rien faire

pour le père ou la mère

Vous annulez la parole de Dieu par votre tradition – que vous faites tradition

et des pareilles – vous en créez beaucoup 

 

Et il appelait à lui la foule – il leur disait

Entendez-moi tous – et comprenez

Rien de ce qui ––– extérieur à l’humain ––– pénètre en lui – ne peut le rendre impur

mais ce qui sort de l’humain – c’est ce qui rend impur l’humain                     

Et quand il est rentré à la maison – loin de la foule                                               

ses disciples – l’ont interrogé sur la parabole

Et il leur dit ––– De même – vous non plus – vous ne comprenez rien

vous ne concevez pas – que tout ce qui – de l’extérieur – pénètre dans l’humain – ne peut le rendre impur

Parce que – cela ne pénètre pas – dans le cœur – mais dans le ventre – et sort vers le lieu d’aisance

il déclarait pur – tous les aliments

Il disait ceci

Ce qui sort de l’humain – cela – rend impur l’humain

Car c’est du dedans – du cœur de l’humain

que sortent les relations mauvaises

Prostitutions ––– vols ––– meurtres – adultères – cupidités

méchancetés – ruse – débauche – convoitise ––– injure – orgueil ––– déraison

Toutes ces mauvaises choses – sortent du dedans

et rendent impur l’humain

 

Il est parti de là ––– il est allé vers les confins de Tyr – et il est entré dans une maison

il voulait – que personne ne le sache ––– et il n’a pas pu passer inaperçu

Mais aussitôt – a entendu parler de lui – une femme ––– dont la petite fille – avait un souffle impur

elle est venue – elle est tombée à ses pieds

La femme était grecque ––– syro-phénicienne d’origine

elle lui demandait – de jeter le démon – hors de sa fille

Et il lui disait ––– Laisse – d’abord ––– se rassasier les enfants

car il n’est pas beau – de prendre le pain des enfants – et de le jeter aux petits chiens

Elle a répondu – et elle lui a dit – Seigneur

les petits chiens aussi – sous la table ––– mangent les miettes des enfants

Et il lui a dit ––– À cause de cette parole – va

le démon – est sorti de ta fille

Et elle est partie à sa maison – elle a trouvé l’enfant – jetée sur le lit

et le démon – sorti

                                                                                                                                 

Et il est sorti – à nouveau – des confins de Tyr

il est allé – par Sidôn – vers la mer de la Galiléenne ––– au travers – des territoires des Dix-Villes

Et on lui amène un sourd – et quasi-muet    

et on le supplie – qu’il – lui impose la main

Et il l’a pris à part – loin de la foule ––– à l’écart    

il lui a mis ses doigts – dans les oreilles ––– et il a craché il a touché sa langue

Et il a levé les yeux vers le ciel ––– il a soupiré    

et il lui dit Effatha – c’est-à-dire Ouvre-toi

Et se sont ouvertes – en lui – les oreilles       

et le lien de sa langue – a été délié ––– et il parlait correctement

Et il leur a recommandé – qu’à personne – ils n’en parlent    

plus il le leur recommandait ––– plus encore – eux – le proclamaient davantage

Et ils étaient excessivement frappés ––– ils disaient – Belle ––– est toute chose qu’il a faite  

et il fait entendre – les sourds ––– et parler les sans-parole   

 

Ch. 8

En ces jours-là – de nouveau ––– il y a une grande foule – et ils n’ont pas de quoi manger

il appelle les disciples – il leur dit

Je suis remué au ventre – au sujet de la foule

voilà trois jours – qu’ils restent auprès de moi ––– et ils n’ont pas – de quoi manger

Et si je les renvoie à jeun chez eux – ils vont défaillir en chemin

et certains d’entre eux – sont venus de loin

Et ses disciples – lui ont répondu ceci

Comment – ceux-là – pourra-t-on ici – les rassasier de pain ––– dans un désert ?

Et il les interrogeait ––– Combien avez-vous de pain ?

ils ont dit – Sept

Et il fait dire à la foule – de s’installer par terre

et il a pris les sept pains ––– il a rendu grâce – il les a partagés

Il les donnait aux disciples – pour qu’ils les distribuent

et ils les ont distribués – à la foule

Et – ils avaient quelques poissons

et il les a bénis – il a dit de les distribuer aussi

Et ils ont mangé – et ils ont été rassasiés

et on a enlevé le reste des morceaux ––– sept paniers

Ils étaient – environ quatre mille

et il les a libérés

 

1Et aussitôt – il est monté dans le bateau avec ses disciples

il est allé – dans les environs – de Dalmanoutha

Et les farisséens – sont sortis ––– et ils se sont mis à exiger de lui – ils ont exigé de sa part – un signe du ciel

ils l’ont mis à l’épreuve

Et il gémit – en son souffle ––– il dit Pourquoi cette engeance – exige-t-elle un signe ?

je vous dis amèn ––– Donnerait-on un signe – à cette engeance-là ! 

Et il les a laissés

de nouveau il s’est embarqué – il est parti sur l’autre rive

 

Et ils ont oublié – de prendre des pains

et à part un pain – ils n’en avaient pas – avec eux – dans le bateau

Et il les conseillait – il disait Regardez

faites attention – au levain des farisséens – et au levain d’Hèrôdès

Et ils calculaient – entre eux

qu’ils n’ont pas de pain

Et il le sait – il leur dit ––- Pourquoi calculez-vous – que vous n’avez pas de pain 

est-ce que vous ne comprenez pas ––– que vous ne saisissez pas 

Est-ce que vous avez le cœur – endurci ? ––– vous avez des yeux – ne regardez-vous pas ?

et vous avez des oreilles – n’entendez-vous pas ? ––– et ne vous souvenez-vous pas ?

Quand j’ai partagé les cinq pains – pour les cinq mille

combien de couffins – pleins de morceaux – avez-vous enlevés ? ––– ils lui disent ––– Douze

Quand ce furent les sept – pour les quatre mille

combien de paniers remplis de morceaux – avez-vous emportés ? ––– et ils disent – Sept

Et il leur disait 

Ne comprenez-vous – toujours pas ?

 

Et ils s’en vont – à Bèthsaïda

et on lui apporte un aveugle – et on le supplie de le toucher

Et il saisit la main de l’aveugle – il l’emmène hors du village

et il crache sur ses yeux ––– il impose les mains sur lui

Il l’interrogeait ––– Est-ce que tu vois quelque chose ?

et il levait les yeux il disait ceci ––– J’aperçois les humains ––– je vois – comme des arbres qui marchent

Alors – à nouveau il a imposé les mains sur ses yeux

et il a vu clair – et il a été rétabli ––– et il voyait tout distinctement

Et il l’a envoyé chez lui – il a dit

N’entre même pas – dans le village

 

Et Jessous s’en est allé – ses disciples aussi – vers les villages de Caissaría de Filíppos

et en chemin – il interrogeait ses disciples à son sujet

Il leur disait – Qui suis-je – qu’en disent les gens ?

ils le lui ont dit

Ils disent – Jôánnès l’immergeur – et d’autres Èlías

d’autres ceci ––– un des prophètes  

Et lui les interrogeait ––– Pour vous – qui suis-je – que dites-vous ?

Roc – lui a répondu il lui a dit ––– Tu es le messie 

Et – il les a fait taire

afin qu’à personne – ils ne le disent à son sujet

 

Et il s’est mis – à leur enseigner ceci

Il faut – que le fils de l’humain souffre beaucoup – et soit rejeté

Par les anciens – et les grands-prêtres – et les lettrés ––– et soit tué

et qu’après trois jours – il se relève 

Et c’est clairement – qu’il disait ces paroles   

et Roc l’a pris à part – il a voulu le faire taire

Lui s’est retourné – et il a vu ses disciples ––– il a fait taire Roc

et il dit ––– Va-t-en derrière moi – Satân

Parce que tes idées – ne sont pas celles de Dieu

mais celles des humains

 

Et il a appelé la foule – avec ses disciples ––– il leur a dit

Si quelqu’un veut suivre – derrière moi

Qu’il se nie lui-même

et qu’il porte sa croix – et qu’il me suive

Car – qui voudrait sauver sa vie – il la perdra

qui perdrait sa vie – à cause de moi et de l’annonce de paix ––– il la sauvera

Car à quoi sert – à un humain – de gagner le monde entier

et d’être dépossédé – de sa vie

Car un humain

que va-t-il donner – en échange de sa vie ?

Car – à celui qui aurait eu honte – de moi et de mes paroles ––– dans cette génération – adultère et fautive

le fils de l’humain aussi – aura honte de lui

Quand il viendra dans la gloire de son père – avec les saints messagers 

 

Ch. 9

Et il leur disaitAmèn je vous dis ceci ––– il en est certains – qui se trouvent ici

qui n’éprouveront pas la mort – avant d’avoir vu le règne de Dieu – venu en puissance

Et après six jours – Jessous prend à part

Roc – et Jácôbos et Jôánnès  

Et il les fait monter sur une montagne élevée – à l’écart ––– seuls

et il a été transformé – devant eux

Et ses vêtements – sont devenus – éblouissants

absolument blancs ––– tels ––– qu’un foulon – sur la terre – ne peut blanchir ainsi

Et leur sont apparus ––– Èlías – avec Moïssès

et ils parlaient – ensemble avec Jessous

Et Roc intervient ––– il dit à Jessous – Rabbi ––– il est beau pour nous d’être ici

et faisons trois tentes ––– une pour toi – et une pour Moïssès – et une pour Èlías

Car il ne savait – comment intervenir

car ils ont été – terrorisés

Et il y a eu – une nuée ––– elle les a recouverts de son ombre ––– et il y a eu une voix – venant de la nuée

Celui-ci est mon fils – le bien-aimé ––– écoutez-le

Et soudain ils ont regardé tout autour – ils n’ont plus vu personne

mais Jessous – seul ––– avec eux

Et ils sont descendus de la montagne ––– il leur a recommandé – qu’à personne – ils ne racontent ce qu’ils ont vu 

sauf quand le fils de l’humain – serait relevé d’entre les morts

Et ils ont retenu – cette parole

entre eux ––– ils se sont demandés – ce que c’est – que se relever d’entre les morts

 

Et ils l’interrogeaient ils disaient – Pourquoi – les lettrés disent-ils

qu’Èlías ––– doit venir d’abord ?

Il leur déclarait ––– Èlías – vient bien d’abord ––– il restaure tout

Et comment se fait-il – qu’il est écrit du fils de l’humain – qu’il souffre beaucoup – et qu’il est tenu pour rien ?

Mais je vous dis ceci ––– et – Èlías est venu

et – ils lui ont fait tout ce qu’ils voulaient – selon ce qui est écrit de lui

 

Et ils sont venus vers les disciples ––– ils ont vu une grande foule – autour d’eux

et des lettrés – qui discutaient avec eux

Et aussitôt – toute la foule l’a vu – ils ont été stupéfaits

et ils accouraient – ils le saluaient 

Et il les a interrogés

De quoi discutez-vous avec eux ?

Et quelqu’un de la foule – lui a répondu Maître – je t’ai amené mon fils

il a un souffle – sans parole

Et là où il va s’emparer de lui – il le jette à terre ––– et il bave – et il grince des dents – et il devient raide

et j’ai dit à tes disciples qu’ils le jettent dehors – et ils n’ont pas eu la force 

Il répond il leur dit

Ô engeance sans foi ––– jusqu’à quand – avec vous – je serai

Jusqu’à quand je vous supporterai ?

Amenez-le moi

Et ils le lui ont amené – et le souffle l’a vu

aussitôt il l’a tourmenté ––– et il tombait par terre – il se roulait – il bavait   

Et il a interrogé son père ––– Cela lui arrive – depuis combien de temps ?

et il a dit – Depuis l’enfance

Et souvent aussi – il l’a jeté dans le feu – et dans l’eau – pour le perdre

mais si tu peux quelque chose – viens à notre secours – par pitié pour nous

Jessous lui a dit ––– Quoi Si tu peux

tout se peut – pour qui a foi

Aussitôt – le père de l’enfant – disait J’ai foi

viens au secours – de moi qui n’ai pas eu foi

Jessous a vu – qu’une foule accourt ––– il a menacé le souffle impur il lui a dit

Souffle sans parole et sourd – moi je te l’ordonne ––– Sors de lui – et ne viens plus en lui

Il a crié – et il l’a secoué beaucoup ––– il est sorti

et lui est devenu comme mort ––– au point – que beaucoup ont dit ––– Il est mort

Et Jessous – lui a pris la main – il l’a réveillé     

et il s’est levé

Et ses disciples – quand il est rentré à la maison – l’interrogeaient en privé

Pourquoi – nous – nous n’avons pas pu le jeter dehors ?

Et il leur a dit ––– Ce genre-là – par rien ne peut sortir

sinon par la prière

 

Ils sont partis de là ––– ils passaient par la Galiléenne

et lui ne voulait pas – que quelqu’un le sache

Car il enseignait ses disciples – et il leur disait

Le fils de l’humain – est livré aux mains des humains ––– et ils vont le tuer – et une fois tué il se relèvera

Ils ne comprenaient pas cette parole

et – ils avaient peur de l’interroger

 

Et ils sont venus à Cafarnaoum ––– et arrivé à la maison – il les interrogeait

En chemin – de quoi discutiez-vous ?

Ils se taisaient

car entre eux – ils avaient discuté en chemin – de qui – est le plus grand

Et il s'est assis ––– il a appelé les douze – et il leur a dit

Si quelqu'un veut être premier ––– il sera ­– de tous – le dernier ––– et de tous le serviteur

Et il a pris un petit enfant – il l'a placé au milieu d'eux

et il l'a pris dans ses bras il leur a dit

Celui qui accueille un de ces petits enfants – à cause de mon nom ––– c'est moi – qu'il accueille

et celui qui m'accueille ––– ce n'est pas moi qu'il accueille – mais celui qui m'a envoyé

 

Jôánnès lui déclarait ––– Maître – nous avons vu quelqu'un qui – en ton nom – jetait dehors les démons

et nous l'en empêchions – parce qu'il n'était pas de notre suite

Jessous a dit ––– Ne l'en empêchez pas

car il n'y a personne – qui fera un acte de puissance à cause de mon nom

Et pourra de suite – mal parler de moi

car qui n'est pas contre nous ––– est pour nous

Car celui – qui vous donnerait une coupe d'eau à boire ––– au nom – de ce que vous êtes au messie

je vous dis amèn ––– non ––– il ne perdra pas son salaire

 

Et celui qui ferait chuter un seul de ces petits – ceux qui croient

il est bon pour lui – plutôt ––– qu'on lui mette une meule d'âne autour du cou – et qu'il soit jeté à la mer 

 

Et si ta main te fait chuter – coupe-la

il est bon – pour toi – d'entrer manchot dans la vie

Plutôt que de t'en aller – avec tes deux mains – dans la guéenna

dans le feu qui ne s'éteint pas

Et si ton pied – te fait chuter – coupe-le ––– il est bon pour toi – d'entrer estropié dans la vie

plutôt – que d'être jeté – avec tes deux pieds – dans la guéenna

Et si – ton œil te fait chuter ––– jette-le dehors ––– il est bon pour toi d'entrer borgne – dans le règne de Dieu

plutôt – que d'être jeté avec tes deux yeux – dans la guéenna

Là – où leur ver n'a pas de fin ––– et où le feu ne s'éteint pas

car chacun – au feu sera salé

C'est bon – le sel ––– et si le sel devient sans sel – avec quoi allez-vous le saler ?

ayez du sel en vous – et soyez en paix entre vous

 

Ch. 10

Et il se lève de là – il vient dans les régions de la Judéenne – au-delà du Jordánès

et à nouveau – des foules se rassemblent auprès de lui

Et comme à son habitude – il les enseignait ––– et des farisséens l'interrogeaient

Est-il permis à un homme – de délier sa femme ? ––– ils le mettaient à l'épreuve

Il a répondu il leur a dit

Que vous a commandé Môïssès ?

Ils ont dit ––– Môïssès a permis d'écrire un papier de séparation

et de délier

Jessous leur a dit

C'est à cause – de la dureté de votre cœur ––– qu'il a écrit pour vous ce commandement

Depuis le commencement – de la création

mâle et femelle – il les a faits 

C'est pourquoi – un humain quittera – son père et sa mère

et il s'attachera à sa femme

Et ils deviendront les deux ––– une chair unique

de sorte qu'ils ne sont plus deux – mais une seule chair

Donc – ce que Dieu – a couplé

qu'un humain – ne le sépare pas

 

Et à la maison

de nouveau – les disciples l'interrogeaient à ce sujet

Et il leur dit ––– Celui qui délierait sa femme – et qui épouse une autre

est adultère envers elle

Et si elle ––– qui a délié son homme ––– épouse un autre

elle est adultère

 

Et des gens – lui amenaient des petits enfants ––– pour qu'il les touche

les disciples les ont rabroués

Jessous l’a vu il s'est fâché – et il leur a dit ––– Laissez les petits enfants venir à moi ––– ne les empêchez pas

car – à leurs semblables – est le règne de Dieu

Je vous dis amèn ––– celui – qui n'accueillerait pas le règne de Dieu – comme un petit enfant 

non – il n'y entrera pas

Et il les a pris dans ses bras

il les a bénis – en posant les mains sur eux

 

Et il est sorti ––– en chemin quelqu'un est accouru – et il s'est mis à genou devant lui ––– il l'interrogeait

Bon maître – que ferai-je – afin d'avoir part – à une vie pour la durée des temps ?

Jessous lui a dit ––– Pourquoi me dis-tu bon ?

personne n'est bon – sinon un seul ––– Dieu

Tu connais les commandements

ne tue pas – ne sois pas adultère – ne vole pas – ne fais pas de faux témoignages

Ne fais pas de tort ––– honore ton père et ta mère

il lui déclarait ––– Maître –  tout cela – je l'ai gardé depuis ma jeunesse

Jessous l'a regardé il l'a aimé ––– et il lui a dit

Une chose te manque ––– va – tout ce que tu as vends-le – et donne-le aux pauvres

E tu auras un trésor au ciel ––– et viens – suis-moi

il s'est assombri à cette parole ––– il s'est éloigné – triste – car il avait de grands biens

 

Et Jessous regarde autour de lui – il dit à ses disciples

Qu'il sera difficile – pour ceux qui ont de la richesse –d'entrer dans le règne de Dieu

Les disciples – sont effrayés par ses paroles

Jessous reprend ––– à nouveau il leur dit ––– Enfants ––– qu'il est difficile d'entrer – dans le règne de Dieu

Il est plus facile à un chameau ––– de passer par le chas d'une aiguille

qu'à un riche – d'entrer dans le règne de Dieu

Ils étaient extrêmement impressionnés – ils disaient entre eux

Et qui – peut être sauvé ?

Jessous les regarde – il dit ––– Impossible pour des humains

mais non pour Dieu ––– car tout est possible pour Dieu

 

Roc – se mit à lui dire – Voici ––– nous – nous avons tout quitté

et nous t'avons suivi

Jessous déclarait ––– Je vous dis amèn ––– il n'y a personne

qui a quitté maison – ou frères ou sœurs – ou mère – ou père – ou enfants – ou champs

À cause de moi – et à cause de l'annonce de paix

sans qu'il reçoive au centuple – maintenant – en ce temps –  des maisons

Et des frères et des sœurs – et des mères et des enfants – et des champs ––– avec des persécutions

et dans le temps qui vient – une vie pour la durée des temps 

Et beaucoup de premiers – seront derniers

et de derniers ––– premiers

 

Ils étaient sur le chemin qui monte à la Sainte-Salem

et Jessous les devançait

Et ils étaient effrayés – ceux qui suivaient avaient peur

et de nouveau – Jessous a pris les douze avec lui ––– il s'est mis à leur dire – ce qui devait lui arriver

Ceci ––– Voici – nous montons à la Sainte-Salem

et le fils de l'humain – sera livré aux grands-prêtres et aux lettrés

Et ils le condamneront à mort

et ils le livreront aux gens des nations

Et ils l'humilieront et ils cracheront sur lui – et ils le fouetteront ––– et ils le tueront

et après trois jours il se relèvera

 

Et s’approchent de lui – Jácôbos et Jôánnès   ––– les fils de Zébédéos ––– ils lui disent

Maître – nous voulons que – ce que nous aimerions te demander ––– tu le fasses pour nous

Il leur dit

Que voulez-vous – que je fasse pour vous ?

Ils lui ont dit ––– Permets pour nous ––– que l’un à ta droite et l’un à ta gauche

nous siègerons ––– dans ta gloire

Jessous leur dit – Vous ne savez pas – ce que vous demandez

pouvez-vous boire la coupe – que moi – je bois ?   

Ou ––– de l’immersion – dont moi je suis immergé

être immergés ?

Ils lui ont dit – Nous pouvons

Jessous leur dit ––– La coupe que je bois vous boirez

Et de l’immersion dont je suis immergé – vous serez immergés

siéger – à ma droite ou à ma gauche – ce n’est pas à moi de le donner

Mais c’est – pour qui cela – a été préparé

et les dix – ont entendu ––– ils se sont mis à se fâcher – envers Jácôbos et Jôánnès 

Et Jessous les appelle il leur dit ––– Vous le savez

ceux – qui sont connus – pour commander aux gens des nations – se rendent maîtres d’eux

Et leurs grands – prennent pouvoir sur eux ––– que cela ––– ne soit pas – parmi vous    

mais qui voudrait devenir grand – parmi vous ––– de vous – sera serviteur

Et qui voudrait –  parmi vous – être premier 

sera – de tous – esclave

Car de même – le fils de l’humain – n’est pas venu pour être servi

mais pour servir ––– et donner sa vie en rançon – pour une multitude 

 

Et ils vont à Jérihô ––– et il sort de Jérihô – ses disciples aussi – et une assez grande foule

le fils de Timéos ––– Bartiméos – aveugle mendiant ––– était assis au bord du chemin

Et il a entendu – que c’est Jessous le Nazarène ––– il s’est mis à crier et à dire

Fils de David – Jessous ––– aie pitié de moi

Et beaucoup le rabrouaient pour qu’il se taise – et lui – criait beaucoup plus

Fils de David – aie pitié de moi

Et Jessous s’est arrêté – il a dit Appelez-le

et ils appellent l’aveugle ––– ils lui disent Courage – il t’appelle

Il a rejeté son manteau – il a bondi

il est venu vers Jessous

Et Jessous lui a répondu il a dit ––– Que veux-tu – pour toi ––– que je fasse ?

et l’aveugle lui a dit ––– Rabbouni – je veux voir à nouveau

Et Jessous lui a dit Va ––– ta foi t’a sauvé

et aussitôt – il a vu à nouveau – et il le suivait sur le chemin

 

Ch. 11

Et quand ils approchent de la Sainte-Salem ––– vers Bèthfaguè et Bèthanía – près du Mont des Oliviers

il envoie – deux de ses disciples

Et il leur dit ––– Allez au village – juste devant vous

et aussitôt entrés là – vous trouverez un ânon attaché – sur lequel aucun humain – ne s’est encore assis

Déliez-le – et apportez-le ––– et si quelqu’un vous dit – Pourquoi faites-vous ceci ?

dites ––– Son seigneur en a besoin

Et ils sont partis – et ils ont trouvé l’ânon – attaché près d’une porte – dehors ––– sur la rue

et ils l’ont délié

Et quelques-uns – qui se tenaient là – leur disaient

Que faites-vous ?  ––– vous déliez l’ânon

Mais eux – leur ont dit comme a dit Jessous

et ils les ont laissés

 

Et ils apportent l’ânon à Jessous – et ils jettent sur lui leurs vêtements

et il s’est assis sur lui

Et beaucoup – ont étalé leurs vêtements sur le chemin

et d’autres – ont coupé des feuillages dans les champs

Et ceux qui marchaient devant – et ceux qui suivaient – criaient Hôssanna

il est béni – celui qui vient au nom de Seigneur

Il est béni – le règne qui vient – le règne de notre père David

Hôssannà – dans les hauteurs

Et il est entré dans la Sainte-Salem – dans le lieu saint ––– et il a tout regardé autour de lui 

l’heure était déjà tardive – il est sorti vers Bèthanía avec les douze

 

Et le lendemain – ils sont sortis de Bèthanía

il a eu faim

Et il a vu un figuier – de loin – qui avait des feuilles

il est allé voir – au cas où il trouverait quelque chose dessus

Et il est allé voir sur lui ––– il n’a rien trouvé – sinon des feuilles

car le temps – n’était pas aux fruits

Et il a pris la parole il lui a dit ––– Que pour la durée du temps – personne – ne puisse manger de ton fruit

et ses disciples entendaient

 

Et ils vont à la Sainte-Salem

et il entre dans le lieu saint

Il s’est mis à jeter dehors – ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le lieu saint

et les tables des changeurs – et les sièges de ceux qui vendaient des colombes ––– il les a renversés

Et il ne laissait personne – transporter – quoi que ce soit

à travers le lieu saint

Et il enseignait et leur disait

N’est-il pas écrit ––– Ma maison – maison de prière sera appelée – pour tous les gens des nations ?

Vous – vous avez fait d’elle – une caverne de brigands

et les grands prêtres et les lettrés l’ont entendu

Et ils cherchaient comment ils le perdraient – car ils avaient peur de lui

car la foule – était frappée par son enseignement

Et quand le soir était venu

ils allaient dehors – hors de la ville

 

Et ils sont passés le matin

ils ont vu le figuier – sec depuis les racines

Et Roc s’est rappelé – il lui a dit Rabbi ––– regarde

le figuier que tu as maudit ––– il a séché

Et Jessous – a répondu il leur a dit

Ayez foi en Dieu

Je vous dis amèn – ceci ––– celui ––– qui dirait à cette montagne

Lève-toi et jette-toi dans la mer

Et qui n’hésiterait pas – dans son cœur – mais croirait – que ce qu’il parle – advient

pour lui ––– cela serait 

C’est pourquoi je vous dis ––– tout ce que vous priez et demandez – croyez que vous l’avez reçu

et pour vous – cela sera

Et quand vous vous tenez en prière ––– pardonnez – si vous en avez contre quelqu’un

afin que votre Père ––– aussi ––– qui est dans les cieux – vous pardonne vos fautes

                                                                                                                                                                                                                                                             

Et ils vont de nouveau à la Sainte-Salem

et il marchait dans le lieu saint ––– les grands prêtres et les lettrés – et les anciens – s’approchent de lui

Et ils lui disaient ––– De quelle autorité fais-tu cela ?

ou ––– Qui t’a donné cette autorité – pour que tu fasses cela ?

Jessous leur a dit ––– Je vais vous poser une seul question

et répondez-moi ––– et je vous dirai de quelle autorité je fais cela

L’immersion de Jôánnès ––– était-elle du Ciel – ou des humains ?

répondez-moi

Et ils discutaient entre eux – ils disaient

Si nous disons Du Ciel – il dira Pourquoi n’avez-vous pas cru en lui ?

Et si nous disons Des humains ?

ils avaient peur de la foule ––– car tous tenaient que Jôánnès – était réellement – un prophète

Et ils répondent à Jessous – ils disent Nous ne savons pas

Et Jessous leur dit ––– Moi non plus – je ne vous dirai pas – de quelle autorité je fais cela

 

Ch. 12

Et il s’est mis à leur parler en paraboles

Quelqu’un a planté une vigne ––– et il a mis autour – une clôture

Et il a creusé un pressoir – et il a construit une tour

et il l’a louée à des paysans – et il est parti au loin

Et il a envoyé chez les paysans – au temps voulu ––– un serviteur

pour recevoir des paysans – sa part du fruit de la vigne

Et ils l’ont pris ––– ils l’ont maltraité

et ils l’ont renvoyé sans rien

Et de nouveau – il a envoyé chez eux un autre serviteur

et celui-là – ils l’ont frappé à la tête – et ils l’ont humilié

Et il en a envoyé un autre – et celui-là ils l’ont tué

et de nombreux autres ––– ils les ont – soit maltraités – soit tués

Il en avait encore un – un fils bien-aimé ––– il l’a envoyé chez eux en dernier

il disait ceci ––– Ils respecteront mon fils

Mais ces paysans-là – se sont dit entre eux ceci

Celui-ci c’est l’héritier ––– allez – tuons-le ––– et l’héritage sera nôtre

Et ils l’ont pris ils l’ont tué

et ils l’ont jeté hors de la vigne

Que va faire le seigneur de la vigne ? ––– il va venir – et il va faire périr les paysans

et il donnera la vigne à d’autres

N’avez-vous pas lu cette écriture ?

Une pierre – celle qu’ont rejetée les bâtisseurs – est devenue tête d’angle

De Seigneur – cela est advenu

et c’est une merveille à nos yeux

Et ils cherchaient à se saisir de lui – et ils ont eu peur de la foule

car ils savaient bien – qu’il a dit la parabole pour eux ––– et ils l’ont laissé – ils sont partis

 

Et ils envoient auprès de lui – quelques-uns des farisséens et des hèrôdiens 

pour qu’ils le piègent – par la parole

Et ils y sont allés ––– ils lui disent Maître – nous savons que tu es vrai ––– et que tu ne t’occupes de personne

car tu ne regardes pas à la face des gens – mais tu enseignes les voies de Dieu – en vérité

Est-il permis – de payer l’impôt à Caíssar – ou non ?

Le payons-nous – ou ne le payons-nous pas ?

Il a connu leur imposture ––– il leur a dit – Pourquoi me tentez-vous ?

apportez-moi un dinar ––– que je regarde

Ils l’ont apporté ––– et il leur dit – De qui ––– cette image – et cette inscription ?

ils ont dit – De Caíssar

Jessous leur a dit ––– Ce qui est de Caíssar – rendez-le à Caíssar ––– et ce qui est de Dieu ––– à Dieu

et ils étaient surpris – à son sujet

 

Et des saddoukéens viennent auprès de lui – ceux qui disent qu’il n’y a pas de relèvement final

et ils l’interrogeaient – ils disaient ceci

Maître – Môïssès a écrit pour nous ceci

Si le frère de quelqu’un meurt – et laisse une femme – et ne laisse pas d’enfant après lui

Que son frère prenne la femme – et qu’il relève ––– une semence pour son frère

il y avait sept frères ––– et le premier prit une femme – et il mourut sans laisser de semence

Et le deuxième la prit – et il mourut sans laisser de semence après lui

et le troisième de même

Et les sept frères – ne laissèrent pas de semence

Dernière d’eux tous ––– la femme mourut aussi

Au relèvement final ––– duquel d’entre eux sera-t-elle femme ?

car les sept – l’ont eue comme femme

Jessous leur déclarait ––– Si vous vous égarez – n’est-ce pas pour cela ?

vous ne connaissez – ni les Écritures – ni la puissance de Dieu

Car quand les morts se relèveront ––– ils ne se marient pas – elles ne sont pas mariées

mais ils sont – comme des messagers – dans les cieux

Au sujet du réveil des morts – n’avez-vous pas lu dans le livre de Môïssès ––– sur le buisson

comment Dieu lui dit ––– Je suis le dieu d’Abraam – et le dieu d’Issaac ––– et le dieu de Jacôb ?

Il n’est pas le dieu des morts – mais des vivants

vous vous égarez grandement

 

Et un des lettrés s’est approché – il les a entendus discuter ––– voyant qu’il leur a bien répondu – il l’a interrogé

Quel commandement – est premier de tous ?

Jessous a répondu ceci ––– Est premier

Écoute Israèl ––– Seigneur – notre Dieu – est seigneur lui seul

Et tu aimeras Seigneur – ton Dieu

de tout ton cœur – et de toute ton âme – et de toute ta pensée – et de toute ta force

Le second est celui-ci ––– Tu aimeras ton voisin comme toi-même

plus grand commandement que ceux-là – il n’y en a pas d’autre

Et le lettré lui a dit ––– Bien – maître ––– tu as dit selon la vérité – qu’il est un

et qu’il n’y en a pas un autre – seulement lui

Et que l’aimer de tout le cœur – et de toute l’âme – et de toute la pensée – et de toute la force

et aimer le voisin comme soi-même

Est bien plus – que tous les holocaustes et sacrifices

et Jessous a vu – qu’il a répondu avec bon sens ––– il lui a répondu

Tu n’es pas loin – du règne de Dieu

et personne – n’osait plus l’interroger

 

Et Jessous a pris la parole ––– il disait – enseignant dans le lieu saint

Comment – les lettrés disent-ils – que le messie ––– est fils de David ? 

David lui-même – a dit par le souffle saint ––– Seigneur a dit – à mon seigneur ––– Siège à ma droite

jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis ––– sous tes pieds

David lui-même le dit seigneur ––– et donc – comment est-il son fils ?

et en nombre – la foule l’écoutait avec plaisir

Et dans son enseignement il disait – Prenez garde aux lettrés

qui veulent déambuler en grande robe – avec des hommages – sur les places publiques

Et des sièges d’honneur – dans les lieux de réunion

et des lits d’honneur – dans les banquets

Eux qui dévorent les maisons des veuves – et font mine ––– d’abondamment prier

ceux-là vont recevoir – la plus extrême – condamnation

 

Et il s’est assis en face du coffre du trésor

il regardait – comment la foule jette des sous – dans le coffre du trésor

Et beaucoup de riches – jetaient beaucoup

et une veuve pauvre est venue ––– elle a jeté deux piécettes ––– ce qui fait – un cadran

Et il a appelé ses disciples autour de lui – il leur disait

Amèn ––– je vous dis que – cette veuve-là – qui est pauvre

Elle a jeté plus que tous ceux – qui jettent dans le coffre du trésor

car tous ––– de leur superflu – ont jeté

Elle ––– de sa misère – elle a jeté tout ce qu’elle avait

toute sa subsistance

 

Ch. 13

Et il est sorti du lieu saint – un de ses disciples lui dit

Maître – regarde ––– quelles pierres – et quelles constructions

Et Jessous lui a dit ––– Tu contemples ces grandes constructions

non – il ne sera laissé ici – pierre sur pierre ––– qui non – ne soit pas détruite

Et il s’est assis au Mont des Oliviers – face au lieu saint

à l’écart l’interrogeaient – Roc – et Jácôb et Jôánnès – et Andréas

Dis-nous quand – cela sera                                                                                    

et quel est le signe – que tout cela doit finir ?

 

Jessous se mit à leur dire

Prenez garde – que personne ne vous égare

Beaucoup vont venir sous mon nom – ils diront                                                     

Je suis ––– et ils en égareront beaucoup

 

Quand vous entendrez – des guerres ––– et des bruits de guerres

ne soyez pas effrayés ––– cela doit arriver – mais la fin – pas encore

Car vont se dresser – une nation contre une nation – et un règne contre un règne

il y aura des séismes en divers lieux – il y aura des famines ––– commencement – tout cela – d’un accouchement douloureux

Prenez garde à vous-mêmes

on va vous livrer à des conseils – et vous serez maltraités dans des lieux de réunion

Et vous comparaîtrez – devant des gouverneurs et des rois – à cause de moi ––– un témoignage – pour eux

et dans toutes les nations – d’abord ––– l’annonce de paix – doit être proclamée

Et quand on vous amènera – qu’on vous livrera ––– ne vous inquiétez pas ––– que direz-vous ?

mais c’est – ce qui vous sera donné – à cette heure-là – que vous direz

Car ce n’est pas vous – qui parlerez

mais le souffle saint

Et un frère – livrera à la mort un frère – et un père un enfant

et des enfants ––– se dresseront contre des parents – et ils les feront mourir

Et vous serez haïs par tous – à cause de mon nom

et celui – qui aura tenu bon jusqu’à la fin ––– il sera sauvé

 

Quand vous verrez – l’abomination de la désolation – se tenir – là où elle ne doit pas ––– comprenne celui qui lit 

alors – ceux de la Joudéenne ––– qu’ils fuient vers les montagnes

Qui est sur la terrasse – qu’il ne descende pas

et qu’il n’entre pas – pour prendre quoi que ce soit – dans sa maison

Et celui qui est au champ

qu’il ne retourne pas en arrière – pour prendre son vêtement

Et malheur – à celles qui seront prises au ventre – et à celles qui allaiteront – en ces jours-là

priez – pour que cela n’arrive pas en hiver

Car ces jours-là – seront une détresse telle – qu’elle n’a pas eu de semblable

depuis le commencement de la création que Dieu a créée – jusqu’à maintenant

Et que non – elle n’arrivera plus

et s’il ne devait abréger – Seigneur – ces jours

Toute chair ne serait pas sauvée

mais à cause des élus qu’il a élus – il a abrégé ces jours

 

Et si quelqu’un vous dit alors – Regarde ––– le messie est ici ––– Regarde – il est par là

ne le croyez pas 

Car se lèveront des faux messies – et des faux prophètes

et ils offriront – des signes et des prodiges ––– pour égarer – si possible – les élus

Vous ––– prenez garde

je vous ai avertis de tout

 

Mais en ces jours-là – après cette détresse

le soleil s’obscurcira – et la lune refusera son éclat

Et les étoiles tomberont du ciel

et les puissances – celles qui sont dans le ciel – seront ébranlées

Et alors – on verra le fils de l’humain venir – dans des nuées

en grande puissance et gloire

Et alors il enverra les messagers ––– et il rassemblera les élus

des quatre vents ––– du fond de la terre au plus haut du ciel

 

Du figuier – apprenez la parabole

dès que sa branche devient tendre et que poussent les feuilles – vous savez que l’été est proche

Ainsi vous aussi – quand vous voyez que cela arrive

vous savez qu’il est tout près des portes

Je vous dis amèn que non

cette génération ne passera pas – avant que tout cela n’arrive

Le ciel et la terre passeront

et mes paroles non ––– elles ne passeront pas

 

Quant à ce jour-là – ou l’heure ––– personne ne sait

ni les messagers dans le ciel – ni le Fils ––– sinon le Père

Prenez garde – restez éveillés

car vous ne savez pas – quand – le moment est venu

C’est comme quelqu’un qui voyage – qui a laissé sa maison

et qui a donné autorité à ses serviteurs – à chacun son travail – et qui a commandé au portier de veiller 

Veillez donc ––– car vous ne savez pas – quand vient le seigneur de la maison

ou le soir ––– ou à minuit ––– ou au chant du coq ––– ou le matin

Qu’il ne vienne pas soudain – vous trouvant endormis

ce que je vous dis – je le dis à tous ––– veillez

 

Ch. 14

Et c’était la Pâque et les Azymes deux jours après

et ils cherchaient ––– les grands-prêtres et les lettrés ––– comment – ils le saisiraient par ruse – et le tueraient

Car ils disaient

Pas pendant la fête ––– de peur – qu’il y ait du tumulte dans le peuple

 

Et lui était à Bèthanía – dans la maison de Símôn le lépreux – il était à table

une femme est venue

Elle avait un vase d’albâtre – d’un parfum de nard véritable – très coûteux

elle a brisé le vase d’albâtre – elle lui a versé sur la tête

Et il y en avait qui s’indignaient entre eux

Pourquoi – la perte de ce parfum ?

Car ce parfum – pouvait être vendu – plus de trois cents dinars – et être donné aux pauvres

et ils étaient fâchés contre elle

Et Jessous a dit –––Laissez-la ––– pourquoi lui faites-vous de la peine ?

c’est une belle action – qu’elle a faite à mon égard

Car toujours – vous avez des pauvres avec vous ––– et quand vous le voulez – vous pouvez leur faire du bien

et moi ––– vous ne m’avez pas toujours

Ce qu’elle a eu – elle l’a fait

par avance – elle a parfumé mon corps – pour l’ensevelissement 

Et je vous le dis amèn ––– là où l’on proclamerait l’annonce de paix ––– dans le monde entier

de ce qu’elle a fait – on parlera aussi – en mémoire d’elle

 

Et Joúdas Iscariôth – l’un des douze – s’en est allé chez les grands-prêtres

pour le livrer

Et ils l’ont écouté – ils se sont réjouis – et ils ont promis de lui donner de l’argent

et il cherchait – comment il le livrerait au bon moment

 

Et le premier jour des Azymes – quand on sacrifiait pour la Pâque – ses disciples lui ont dit

Où veux-tu que nous allions – que nous fassions les préparatifs – afin que tu manges la Pâque ?

Et il envoie deux de ses disciples – et il leur dit

Partez à la ville ––– et quelqu’un viendra à votre rencontre – portant une cruche d’eau ––– suivez-le 

Et là où il entrera – dites au propriétaire ––– Le maître dit

Où est ma salle – là où je vais manger la Pâque – avec mes disciples ?

Et il vous montrera l’étage supérieur – tendu – préparé

et là – vous ferez nos préparatifs

Et les disciples sont partis – et ils sont allés à la ville

et ils ont tout trouvé comme il leur a dit ––– et ils ont préparé la Pâque

 

Et le soir venu – il y est allé avec les douze

et ils étaient à table et ils mangeaient

Jessous a dit ––– Amèn – je vous dis ceci

l’un de vous va me livrer – un qui mange avec moi

Ils se sont mis à s’attrister – et à lui dire un à un

Ce n’est pas moi ?

Et il leur a dit ––– L’un des douze

qui plonge la main dans le plat – avec moi 

Parce que – le fils de l’humain s’en va

selon – ce qui est écrit à son sujet

Et malheur à cet humain – par qui le fils de l’humain est livré

il vaudrait mieux – pour cet humain-là – qu’il ne soit pas né

 

Et pendant le repas – Jessous a pris du pain ––– il l’a béni – il le leur a donné – et il a dit

Prenez ––– ceci est mon corps

Et il a pris une coupe – il a rendu grâces – il la leur a donnée

et ils y ont tous bu

Et il leur a dit ––– Ceci – est mon sang de l’alliance

répandu pour beaucoup

Amèn – je vous dis ceci ––– Non – je ne bois plus du produit de la vigne

jusqu’à ce jour ––– où je le bois – nouveau – avec vous ––– dans le règne de Dieu

Et ils ont chanté les hymnes

et ils s’en sont allés – au Mont des Oliviers 

 

Et Jessous leur dit ceci

Tous – vous serez amenés à chuter – car il est écrit

Je frapperai le berger – et les brebis seront dispersées

mais après m’être relevé – je vous précéderai dans la Galiléenne

Et Roc lui déclarait

Tous seront peut-être amenés à chuter – mais pas moi

Et Jessous lui dit –––Amèn – je te dis ceci

Toi – aujourd’hui – cette nuit – avant que le coq chante deux fois ––– tu vas me renier trois fois

Et lui – plus fort encore – disait ––– S’il me fallait mourir avec toi – non – je ne te renierai pas

et pareillement – tous le disaient aussi

 

Et ils s’en vont – dans un endroit – dont le nom est Guéthsèmani ––– et il dit à ses disciples

Asseyez-vous ici – tant que je prierai

Et il prend Roc – et Jácobos et Jôánnès – avec lui

et il commence à ressentir ––– de l’effroi ––– et du tourment

Et il leur dit ––– Triste – est mon être ––– à mourir

demeurez ici – et restez éveillés

Et il est allé un peu plus loin – il est tombé à terre

et il priait afin que – s’il était possible – cette heure passe loin de lui

Et il disait ––– Abba – Père – à toi tout est possible ––– écarte de moi cette coupe

mais non ce que je veux ––– mais ce que tu veux

Et il vient et il les trouve qui dorment ––– et il dit à Roc

Símôn – tu dors ––– est-ce que tu ne pouvais pas – rester éveillé seulement une heure ?

Restez éveillés – et priez afin de ne pas entrer en tentation

si l’esprit est dispos – la chair est faible

Et il s’éloigne de nouveau

il prie – il dit les mêmes paroles

Et de nouveau il vient ––– il les trouve qui dorment – car leurs yeux étaient lourds

et ils ne savaient que lui répondre

Et il vient pour la troisième fois – et il leur dit ––– Dormez – désormais – et reposez-vous

c’est fini – l’heure est venue ––– voici – le fils de l’humain est livré aux mains des fautifs

Relevez-vous – allons-y

voici – celui qui me livre s’est approché

 

Et aussitôt ––– il parlait encore ––– survient Joúdas – un des douze ––– et avec lui une foule

avec des glaives et des bâtons ––– de la part – des grands-prêtres et des lettrés – et des anciens

Et celui qui le livrait – leur avait donné – un signe ––– il disait

Celui que j’embrasserai – c’est lui ––– saisissez-le – et emmenez-le de façon sûre

Et il vient – il s’approche aussitôt de lui ––– il dit – Rabbi

et il lui a donné un baiser

Et eux – ont mis la main sur lui

et ils se sont saisis de lui

Et l’un des présents – a tiré son glaive – et a frappé le serviteur du grand-prêtre

et il lui a enlevé l’oreille

Et Jessous a pris la parole – il leur a dit

Comme pour un brigand – vous êtes sortis avec glaives et bâtons – pour me capturer

Chaque jour – j’étais auprès de vous – dans le lieu saint – à enseigner

et vous ne vous êtes pas saisis de moi

Mais – c’est afin que soient remplies les Écritures

et tous l’ont abandonné – ils se sont enfuis

Et un jeune homme – de ceux qui le suivaient – était vêtu d’un simple drap sur son corps nu – et ils l’ont attrappé

et lui a lâché le drap – et s’est enfui tout nu

 

Et ils ont emmené Jessous – chez le grand-prêtre

et se réunissent – tous les grands-prêtres – et les anciens et les lettrés

Et Roc ––– l’a suivi de loin – jusqu’à l’intérieur – dans la cour du grand-prêtre

et il était assis avec les employés – et il se chauffait près de la flambée

Et les grands-prêtres – et tout le sunédriόn – cherchaient – contre Jessous – un témoignage pour le faire mourir

et ils ne trouvaient pas

Car beaucoup – portaient de faux témoignages contre lui

et les témoignages – n’étaient pas identiques

Et certains le levaient – ils portaient de faux témoignages contre lui

ils disaient ceci

Nous l’avons entendu dire ceci ––– Moi je détruirai – ce temple fait par des mains

et après trois jours ––– non fait par des mains – j’en construirai un autre 

Et leur témoignage – même ainsi  

n’était pas semblable

Et le grand-prêtre s’est levé – au milieu ––– il a interrogé Jessous – il a dit

Ne réponds-tu rien – à ceux qui témoignent contre toi ?

Et lui se taisait – et il n’a rien répondu

de nouveau – le grand-prêtre l’interrogeait et il lui dit ––– Es-tu le messie – le fils du Béni ?

Et Jessous a dit ––– Je suis

et vous verrez le fils de l’humain – siéger à droite de la Puissance – et venir avec les nuées du ciel

Et le grand-prêtre a déchiré ses tuniques – il a dit

De quels témoins – avons-nous encore besoin ?

Vous avez entendu le blasphème ––– que vous en semble ?

et tous – l’ont condamné – à être passible de mort

Et certains – se sont mis à cracher sur lui – et à lui couvrir le visage – et à le gifler – et à lui dire Prophétise

et les employés l’ont pris – et ils l’ont frappé

 

Et Roc était en bas – dans la cour

 vient – une des servantes du grand-prêtre 

Et elle voit Roc qui se chauffait – elle le regarde elle dit

Toi aussi – tu étais avec le NazarèneJessous

Et lui a nié – il a dit ––– Ni je ne sais – ni je ne comprends – ce que tu dis

et il est sorti dehors – dans la cour extérieure

Et la servante qui l’avait vu – s’est mise à dire de nouveau – à ceux qui étaient présents – ceci

Celui-ci – est des leurs

Et lui niait de nouveau ––– et peu après – ceux qui étaient là disaient à Roc

C’est vrai – tu es des leurs – car tu es galiléen aussi

Et il s’est mis à maudire – et à jurer ceci

Je ne connais pas – cette personne dont vous parlez

Et aussitôt – pour la deuxième fois – un coq a chanté

et Roc – s’est rappelé cette parole – que Jessous lui avait dite

Avant qu’un coq chante deux fois – trois fois tu me renieras

et il s’est détourné – il a pleuré

 

Ch. 15

Et dès le matin – les grands-prêtres ont tenu conseil ––– avec les anciens et les lettrés – et tout le sunédriόn

ils ont lié Jessous ––– ils l’ont emmené et livré à Pilâtos

Et Pilâtos – l’a interrogé ––– Es-tu – le roi des Joudéens ?

et il lui a répondu il a dit ––– Toi – tu le dis

Et les grands-prêtres l’accusaient beaucoup

et Pilâtos l’interrogeait de nouveau – il disait

Ne réponds-tu rien ? ––– vois tout ce dont ils t’accusent 

et Jessous – n’a plus rien répondu ––– au grand étonnement de Pilâtos

 

À chaque fête – il leur libérait un prisonnier

celui qu’ils réclamaient

Et il y avait – un nommé Barabbâs ––– il avait été pris avec les émeutiers

ceux qui – dans une émeute – avaient commis un meurtre 

Et la foule – est montée

elle a commencé à réclamer – ce que d’habitude – il faisait pour eux

Et Pilâtos leur a répondu – il a dit

Voulez-vous ––– que je vous libère – le roi des Joudéens ?

Car il savait ––– que c’est par jalousie

que les grands-prêtres l’avaient livré

Et les grands-prêtres – ont excité la foule

afin – qu’il leur libère plutôt – Barabbâs

Et Pilâtos a repris la parole – il leur disait

Que dois-je donc faire – du roi des Joudéens ?

Et de nouveau – ils ont crié

Mets-le en croix

Et Pilâtos leur disait ––– Car – qu’a-t-il fait de mal ?

et outre mesure – ils ont crié ––– Mets-le en croix

Et Pilâtos – a voulu donner satisfaction – à la foule ––– il a libéré Barabbâs

et il a livré Jessous – après l’avoir fait fouetter – afin qu’il soit mis en croix

 

Et les soldats l’ont emmené – à l’intérieur de la cour ––– c’est le prétoire

et ils rassemblent toute la cohorte

Et ils le revêtent de pourpre

et ils lui mettent – l’ayant tressée – une couronne d’épines

Et ils se mettent à l’acclamer

Salut –– roi des Joudéens

Et ils lui frappaient la tête avec un roseau – et ils crachaient sur lui

et ils se mettaient à genou – et se prosternaient devant lui

Et après l’avoir humilié – ils lui ont ôté la pourpre – et ils lui ont mis ses vêtements

et ils l’ont emmené dehors – pour le mettre en croix

 

Et ils obligent quelqu’un qui passait – Símôn Kurènéos – qui venait de la campagne

le père d’Alexándros et de Roúfos ––– afin qu’il porte sa croix

Et ils le portent au lieu-dit – Golgothâ

ce qui se traduit ––– Lieu du Crâne

Et ils lui donnaient du vin mêlé de myrrhe

et il ne l’a pas pris

Et ils l’ont mis en croix

et ils se sont partagé ses vêtements – ils les ont tirés au sort ––– qui prendrait quoi ?

Et c’était la troisième heure ––– et ils l’ont mis en croix

et il y avait l’inscription de son motif – qui était écrite

Le roi des Joudéens

et avec lui – ils ont mis en croix deux bandits ––– un à sa droite – et un à sa gauche

Et ceux qui passaient l’injuriaient – ils secouaient la tête – et ils disaient

Ohé – toi qui détruis le temple et qui le bâtis en trois jours

Sauve-toi toi-même

descends de la croix

De même – les grands-prêtres aussi se moquaient – ensemble avec les lettrés ––– ils disaient

Il en a sauvé d’autres ––– il ne peut pas se sauver lui-même

Que le messie – le roi d’Israèl – descende maintenant de la croix – afin que nous voyions – et que nous croyions

et ceux qui étaient crucifiés avec lui – l’insultaient

 

Et la sixième heure est venue

une ténèbre est venue – sur la terre entière – jusqu’à la neuvième heure

Et à la neuvième heure – Jessous a crié d’une voix forte ––– Élôï élôïléma sabahthani ?

ce qui se traduit ––– Mon dieu mon dieu – à quoi m’as-tu abandonné ?

Et certains de ceux qui étaient présents l’ont entendu ––– ils disaient

Voici – il appelle Élie ––– et quelqu’un – a couru remplir une éponge de vinaigre

Il l’a mise autour d’un roseau – il lui a donné à boire ––– il a dit

Laissez – voyons si Élie – vient le faire descendre

Et Jessous – a lâché un grand cri

il a expiré

Et le voile du temple – s’est déchiré en deux

depuis le haut jusqu’en bas

Et le centurion – qui se tenait devant lui – a vu ––– qu’il avait expiré ainsi ––– il a dit

Vraiment – cet homme était fils de Dieu

Et il y avait aussi des femmes ––– de loin – elles regardaient 

parmi elles aussi ––– María la Magdalène – et María – mère de Jacôbos le Petit et de Jôsèt ––– et Salômè

Quand il était en la Galiléenne ––– elles le suivaient et le servaient

beaucoup d’autres aussi ––– qui étaient montées avec lui – à la Sainte-Salem

 

Et le soir déjà venu – puisque c’était la Préparation – qui est la veille du sabbat

Jôsèf d’Arimathéa est arrivé – un éminent conseiller – qui lui aussi – attendait le règne de Dieu

Il a été courageux

il est entré chez Pilâtos – et il a demandé le corps de Jessous

Et Pilâtos s’est étonné – qu’il soit déjà mort

et il a appelé le centurion ––– il lui a demandé – s’il était mort depuis longtemps

Et renseigné par le centurion

il a accordé le cadavre à Jôsèf

Et il a acheté un linceul

il a descendu le corps – l’a enveloppé dans le linceul

Et – il l’a déposé dans un tombeau – qui était taillé dans le roc

et il a roulé une pierre – devant la porte du tombeau

Et María la Magdalène – et María celle de Jôsèt

regardaient – où il avait été déposé

 

Ch. 16

Et le sabbat a passé ––– María la Magdalène ––– et María – celle de Jacôbos et de Jôsèt ––– et Salômè

ont acheté des aromates – afin d’aller l’embaumer

Et tôt le matin – le premier de la semaine – elles viennent au tombeau

le soleil s’était levé

Et – elles se disaient entre elles

Qui – va nous rouler la pierre – hors de l’entrée du tombeau ? 

Et elles lèvent les yeux – elles voient que la pierre – a été roulée

car elle était fort grande

Et elles sont entrées – dans le tombeau

elles ont vu un jeune homme – assis à droite – vêtu d’un vêtement blanc ––– et elles ont été  saisies d’effroi

Et il leur dit ––– Ne soyez pas effrayées ––– c’est Jessous que vous cherchez – le Nazarène que l’on a crucifié

il s’est relevé – il n’est pas ici ––– voici le lieu où on l’avait déposé

Mais allez ––– dites à ses disciples et à Roc – qu’il vous précède en la Galiléenne

Vous le verrez là-bas ––– comme il vous l’a dit

Et elles sont sorties – elles se sont enfuies loin du tombeau – car elles étaient tremblantes et bouleversées

et elles n’ont rien dit à personne ––– car elles avaient peur

 

                                                                                                                           

 

                                                                                                                           

 

 

Sur cette traduction

 

Peut-on s’amuser à traduire un évangile ? Se faire plaisir ? C’est en tout cas ce que j’ai voulu faire, non sans quelque autre idée derrière la tête.

 

Car l’ambition de cette traduction est aussi de créer une langue française de cet évangile. Non le français habituellement présenté comme correct, ou littéraire, ou supposé poétique ; non plus un décalque qui singerait la phrase et le vocabulaire grecs antiques ; mais une langue qui colle au parler spécifique de ce sujet-là, en le faisant exister comme existent aujourd’hui en français des parlers, fort divers, qui se font reconnaître pour être chacun celui d’un milieu, d’une région, d’une profession, voire d’une personne singulière. Le parler d’un sujet.

 

Il s’agissait d’ailleurs de traduire du parler plutôt que de l’écrit. Cela supposait de marquer le rythme plutôt que la ponctuation.  

 

Il s’agissait de plus de traduire en fonction du grec le plus ordinaire, tel que l’évangile le travaille, et non selon une supposée langue grecque du Nouveau Testament. C’est ainsi par exemple que hamartía redevient « erreur », comme dans le Bailly, et non « péché » !

 

On a traduit de même dans le français le plus ordinaire, un français parlé, qui privilégie, simple exemple, le passé composé, qui est le temps par excellence de l’énonciation orale, plutôt que le passé simple. 

 

Ceci dit, concernant la compréhension du vocabulaire grec, les choix liés à ce qui précède représentent à peu près tout ce qui vient de moi. La plupart du temps, j’ai en effet suivi assez fidèlement les savants spécialistes.

 

Pour en revenir au rythme, cette traduction est conçue à la manière du verset hébreu : deux temps, et des suspens plus ou moins longs correspondant aux principales disjonctions que j’ai instaurées dans le grec, d’une façon qu’on pourra évidemment estimer arbitraire mais qui s’inspire d’une longue pratique du dire. Pour souligner le continu du discours, j’ai utilisé ces tirets plus ou moins longs qui remplissent en partie les blancs destinés à marquer les silences.

 

Il ne s’agit pas ici d’un travail que l’on prétendrait achevé, mais du résultat d’un travail d’atelier, toujours à parfaire ou refaire. En cela comme en bien d’autres domaines, il s’inspire des travaux de Henri Meschonnic, sans toutefois s’inscrire dans les objectifs visés par ce maître.

 

Parmi d’autres, l’un des enjeux de cet atelier pourrait être de permettre aux sociétés dont la culture d’origine privilégie l’oralité de disposer d’Écritures bibliques qu’elles puissent habiter selon les ressorts de leur tradition ou de leur coutume propres. Je veux parler des sociétés qui ont été dominées, outre-mer comme au sein des anciennes métropoles. La colonisation des esprits a en effet été mise en œuvre, entre autres, par l’intériorisation d’une Bible gréco-latine qui a toujours eu partie liée avec le dualisme occidental. Forme et fond, corps et âme, matière et esprit…  

   

Mais j’avoue aussi que je me suis pris à ce jeu. Bien loin de m’arroger le rôle de massorète d’évangiles enfin aboutis, j’ai travaillé, plus précisément, dans un esprit ludique et poétique. Il s’agissait de me proposer à moi-même cet atelier, à la fois comme un travail, un plaisir et un combat – en attendant mieux.

 

Jean Alexandre

 

 

 

En pratique

 

Le texte est composé de groupes de mots. En parlant normalement, tout francophone marque de tels groupes par une intensité plus grande sur la dernière syllabe prononcée, que l’on appelle une tonique.

Exemple : Samedi dernier – je suis allé aux champignons.

 

Dans la traduction proposée ici, ces mots ou groupes de mots sont séparés par des tirets plus ou moins longs. Ces tirets ne sont pas analogues à une ponctuation mais sont liés au souffle et indiquent un mode de respiration.

 

Lorsqu’un groupe de mots est suivi d’un tiret court (–), il s’agit simplement de marquer la tonique sans installer de pause particulière ; lorsqu’il est suivi d’un tiret long (–––), une respiration plus longue l’unit au groupe suivant.

 

De plus, le verset est composé de deux versants. Pour passer du premier au second, il convient également de marquer une respiration. Il en va de même entre les versets.

 

 

 

Retour au haut de page