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réactions : jean.alexandre2@orange.fr
Mes
réponses
Mon
amie Kinou voulait devenir chanteuse,
elle
m’avait demandé des paroles de chansons.
Je
lui avais répondu :
Des
chansons en voici quelques-unes
avec
des maisons, avec la lune
avec des
ruisseaux à l'eau très lente
et
même avec des filles méchantes
si
tu les aimes, si tu te lances
c’est
ton aventure qui commence !
Et
puis elle n’a plus chanté…
Me
restent les paroles, sont perdues les musiques.
D.R.
Tu m’as donné
Tu
m’as donné un charme qui m’enchante
tu
m’as donné l’envie d’être une amante
c’est
cela que je chante l’envie d’être charmante
fais
l’étonné, tu me crois ignorante
fais
l’étonné, je ne suis pas si lente
c’est
cela que je tente, l’envie d’être indécente
Je
suis donnée, et qu’il pleuve ou qu’il vente
je
suis donnée, serai-je ta servante ?
c’est
cela qui me hante, serai-je dépendante ?
tu
m’es donné, serais-je trop ardente ?
tu
m’es donné, serai-je un peu méchante ?
voilà
ce qui me tente, l’envie d’être arrogante
C’est
toi qui m’as donné
un
charme qui me change
et
moi nouvelle-née
je
me donne en échange
je
te dis que je t’aime
je
te dis que je chante
je
te dis que je sème
je
te dis que j’invente
Ma
source est née, ne crois pas qu’elle mente
ma
source est née, elle me fait savante
c’est
cela que j’invente : l’envie d’être changeante
abandonné,
tout ce qui me tourmente
abandonnée,
ma vie dans la tourmente
voilà
ce qui me chante, l’amour de toi m’enchante
Le temps de quand j’étais petite
Où
sont passées les rivières
les
landes, les bruyères
les
chemins creux en automne
le
pas des chevaux qui sonne
où
sont allés nos villages
nos
ruelles, nos passages
nos
toits moussus, nos vieux murs
et
le ruisseau qui murmure ?
Il y
avait une école
les
cheveux en mèches folles
on y
allait à vélo
pédalant
au long de l’eau
qu’est
devenue la maîtresse ?
cell’
qui nous tirait les tresses
ou
qui donnait un bonbon
quand
on savait la leçon
Je
voudrais le pays de quand j’étais petite
j’aimerais
retrouver mon vieux pays d’enfance
j’y
étais bien terrée, comme un lapin au gîte
comme
un oiseau au nid, dormant en confiance
je
voudrais le pays de quand j’étais petite
Reviendra-t-il
pour toujours
le
temps des bois d’alentour
où
tu me contais fleurette ?
tu
sais je perdais la tête
entre
tes bras, sous tes yeux
faudra-t-il
devenir vieux
un
petit peu, jour après jour ?
où
sont passées nos amours ?
En sa saison
Tout
entourée de rouges vignes
est
ma maison
riche
de figues et de pignes
en
leur saison
il
faut venir au grand midi
dans
ma maison
le
beau soleil a tout tiédi
en
sa saison
On
voit de loin le grand platane
sur
l’horizon
et
c’est un air léger qui plane
sur
la maison
le
bois est chaud, la pierre est sèche
à
la saison
tu
trouveras un peu d’eau fraîche
en
ma maison
Un
souffle d’air pour ton mal-être
bien
de saison
un
vent violent pour ton bonheur
et
ses raisons
dans
ma maison
en
sa saison
Viens
y laver à la fontaine
tes
déraisons
tu
y feras tomber les chaînes
de
tes prisons
viens
t’y poser, digne ou indigne
à
ma maison
elle
est tout entourée de vignes
c’est
ta saison
Le
courage des moineaux
Rien n'est plus
beau, rien n'est plus beau
que le courage des
moineaux
Rien n'est plus
beau
que le plus vieux
des sages
qui va tenant
en sa main d'homme
d'âge
la main d'enfant
d'une fille qui
saute
d'un pas très sûr
sur un pied sur un
autre,
tout en
éclaboussur’s
rien n'est plus
beau, rien n'est plus beau
que le courage des
moineaux
Rien n’est plus
beau
que le garçon qui
chante
sur un chemin
la fille qui
l’enchante
lui tend la main
il n’a ni sou ni
maille
et va pourtant
parler de
fiançailles
et l’aimer pour
longtemps
rien n'est plus
beau, rien n'est plus beau
que le courage des
moineaux
Rien n'est plus
beau que le courage des moineaux
quand ton amant se
lasse et puis s’en va
quand ta femme te
chasse, ne t’aime pas
rien n’est plus
beau que l’enfant qui t’embrasse
il pense à toi, il
dit ne t’en fais pas
le plus petit,
c’est lui qui te fait grâce
rien n’est plus
beau qu’une amitié d’oiseau
Rien n'est plus
beau
que la biche qui
charge
pour ses petits
que l'ami qui se
charge
de son ami
debout dans la
détresse,
c'est à son tour
dans le danger qui
presse,
de fair’ parler
l'amour
rien n'est plus
beau, rien n'est plus beau
que le courage des
moineaux
Je suis venue
Je
suis venue
tu
m’avais dit : "Viens donc me voir
sans
retenue
j’aimerais
tell’ment te revoir"
était-ce
un discours après boir’ ?
je
suis venue
Dans
l’avenue
je
m’avançais sans un espoir
sans
être émue
et
je savais ne pas y croir’
je
savais bien ce que l’histoir’
en
moi remue
Tu
m’as connue
je
n’étais pas trop belle à voir
ni
ingénue
très
peu de chose à fair’ valoir
tu
me l’as dit le premier soir
une
fois nue
Je
suis venue
dis-moi
pourquoi ce roman noir
est
advenu ?
ce
que ma vie peut bien valoir
quand
on la rend si dérisoir’
si
méconnue
Je
suis venue
les
journaux en diront l’histoir’
par
le menu :
un
type est mort dans sa baignoir’
et
l’on recherche encor’ ce soir
une
inconnue
Lune, lune
Lune
qui se fringue
lune
qui s'en va
je
suis un chien qui pleure
son
maître est pas là
Où
sont les poèmes
les
harmonicas
dites-moi
je les cherche
la
lune les a
Lune,
lune es-tu là
es-tu
passée là ?
reviendras,
reviendras pas
tu
m’as plantée là
Sous
la nuit qui pêche
les
âmes d'en-bas
je
suis un chat qui lèche
moi
cette plaie-là
Lune,
lune es-tu là
es-tu
passée là ?
reviendras,
reviendras pas
tu
m’as plantée là
entre quatre étoiles
et cinq comètes
chevelues
je fus un jour jetée
Je fus un jour perdue
parmi deux mille rues
trois mille routes
incongrues
je fus ce jour perdue
Je fus un jour blessée
aux quatre cent trois piques
aux carreaux du chemin
aigus
un jour je fus blessée
Je fus un jour parlée
deux et trois mots
déliés et liés
inconnus
je fus parlée un jour
Je fus aimée un jour
et c’était ton amour
il brillait alentour
il était mon secours
il était mon recours
je fus aimée un jour
et c’était ton amour
je fus aimée un jour
Nuit qui s’en va
Nuit
qui s'en va où nul ne va
ombre
qui tourne en vain
chante
un bonsoir à mon ami
le
pur refrain d'un soir
nuit
qui s'écoule en verre à vin
chemin
obscur, ennui
ô
nuit fais signe à celui-là
que
j’attends dans le noir
Nuit
vacillante en veste vague
refrain
pris et repris
ton
chapeau mou serre mon front
rêve
lentement gris
la
bougie de la lune a lui
sous
son bel éteignoir
à
mon ami je dis bonsoir
le
ciel s’étend sans bruit
Nuit
qui m’ennuie
nuit
qui s’étire
nuit
qui m’aspire
nuit
qui détruit
reviens
bientôt, toi qui me hantes
reviens
demain pour que je chante
Nuit
où je pense à mon amant
au
souvenir d’hier
laisse,
laisse-moi deviner
s’il
viendra, mon amour
nuit
qui s’écoule lentement
nuit
pas encor entière
nuit
où je reste abandonnée
nuit
qui dures toujours
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